Macao: les revenus des casinos se sont effondrés à cause du coronavirus

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Les revenus du jeu se sont effondrés en avril à Macao en raison des mesures ordonnées pour empêcher la propagation du coronavirus dans l'ex-colonie portugaise, territoire ultradépendant du tourisme. 

Le Bureau macanais de l'inspection et de la coordination des jeux a annoncé que l'industrie du jeu avait dégagé en avril un chiffre d'affaires de 754 millions de patacas (95 millions de dollars), en baisse de 97% par rapport aux trois milliards de dollars engrangés en avril 2019.

Macao avait fermé tous ses casinos pendant deux semaines en février après l'apparition du virus dans le centre de la Chine. Ils ont rouvert depuis, mais les restrictions décidées pour combattre le Covid-19 signifient que les touristes de Chine continentale ne peuvent plus entrer dans la région administrative spéciale. 

Seul territoire de Chine où les jeux d'argent sont autorisés, Macao avait déjà vu ses revenus du jeu chuter de 11% en janvier par rapport à janvier 2019, puis de 88% en février, et de 80% en mars.

Certains des grands groupes de jeu perdent chaque jour des millions de dollars. Mais contrairement à d'autres secteurs d'activité qui auront du mal à se relever de la crise actuelle, les casinos macanais s'appuient sur d'énormes réserves issues des années fastes.

Et contrairement aux opérateurs de Las Vegas, ils ne sont pas plombés par des dettes exorbitantes.

Dans une note envoyée début avril à ses clients, DS Kim, analyste chez JP Morgan Chase estimait que les casinos de Macao avaient "des liquidités amplement suffisantes pour survivre pendant plus d'un an à cette période sans précédent de +revenus proches de zéro+", selon Bloomberg News. 

Cette crise, en revanche, risque de peser lourd sur les finances publiques d'un territoire qui tire 80% de ses revenus du secteur du jeu.

Macao, qui a enregistré moins de 50 cas de coronavirus et aucun décès, n'a recensé aucun cas depuis 20 jours.

A l'instar de Hong Kong, Macao est régi sous le principe "Un pays, deux systèmes" qui avait présidé à sa rétrocession par le Portugal en 1999 et lui garantit des libertés inexistantes en Chine continentale.