Qatar – CCG : Le silence de Rabat

5437685854_d630fceaff_b-

2766
Partager :

Le Qatar a appelé à un « dialogue ouvert et honnête » avec les pays qui l’ont mis au ban de leur coopération. Et le chef de la diplomatie de l’émirat a fait savoir qu’il n’y aurait pas d’escalade de la part de son pays

L’Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Yémen, l’Egypte et les Maldives ont rompu toute relation diplomatique avec le Qatar, qu’ils accusent de « soutenir le terrorisme ».

Pour cela, tous ces pays ont décidé de fermer leurs frontières terrestres, maritimes et aériennes entre eux et le Qatar et de mettre en place des interdictions de survol aux compagnies aériennes qataries ou des restrictions aux déplacements des personnes.

Ainsi, 27 vols ont été annulés ce mardi matin, sur le site de Dubai Airports. La compagnie Emirates a tenu à s’excuser pour cette « gêne » et à fait savoir à ses clients qu’ils pouvaient se faire rembourser ou réserver vers d’autres destinations.

Les compagnies aériennes du Qatar se sont vues interdites par l’aviation civile saoudienne de survoler le royaume. De son coté, Qatar Airways a annoncé avoir suspendu sine die tous ses vols vers l’Arabie, les Emirats, le Bahreïn et l’Egypte.

Pourtant, le Qatar avait appelé à un « dialogue ouvert et honnête » dans la nuit du lundi au mardi. Cheikh Mohamed Ben Abderrahmane Al-Thani, chef de la diplomatie de l’émirat, avait fait savoir qu’il n’y aurait pas d’escalade de la part du Qatar.

Par ailleurs, des pays comme le Koweït et  la Turquie  ont tenté de résoudre ce conflit à l’amiable en appelant au dialogue. Le Etats-Unis ont également invité les pays du Golfe à rester « unis ».

Malgré toutes ces démarches, le Qatar a été exclu de la coalition militaire arabe dirigée par Ryad combattant des rebelles pro-iraniens au Yémen. On lui reproche de soutenir des groupes islamistes radicaux et de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran.

Le Qatar est également accusé par ces pays d’entretenir des liens avec des réseaux jihadistes comme Al-Qaïda et l’Etat Islamique.

De son coté, le Maroc a évité de s’impliquer dans ce conflit par mesure de prudence. Le roi Mohammed VI ne n’est, d’ailleurs, pas rendu au sommet d’Amman  qui a eu lieu en Jordanie en mars dernier. Il a, de même, décliné l’invitation pour participer au sommet USA-Arabie Saoudite –monde arabe et islamique qui a eu lieu à Ryad récemment. Bien que le reporter du Figaro, Georges Malbrunot, ait annoncé dans un Tweet que l’émir du Qatar pourrait se rendre au Maroc à la recherche d’une médiation, le royaume n’a fait aucune déclaration dans ce sens.

 

lire aussi