Un responsable de l'OMS décrit des patients ''attendant la mort'' à Gaza

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Les Palestiniens pleurent les corps des victimes des bombardements israéliens, le 18 janvier 2024, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, alors que la guerre israélienne d’extermination se poursuit entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo par AFP)

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Un coordinateur de l'aide d'urgence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décrit mercredi des patients "attendant la mort" dans les hôpitaux de Gaza rendus inopérants par la guerre, dans une déclaration au siège de l'ONU à New York.

Après avoir passé cinq semaines dans le territoire palestinien, Sean Casey, un coordinateur des équipes d'urgence de l'OMS, a relaté avoir vu chaque jour des patients d'hôpitaux "souffrant de brûlures graves ou de fractures ouvertes attendant des heures ou des jours" pour être soignés.

"Souvent, ils me demandaient de la nourriture ou de l'eau, cela illustre le niveau de désespoir", a-t-il ajouté.

Sean Casey a indiqué avoir pu visiter seulement six des 16 hôpitaux de Gaza en activité, sur les 36 qui fonctionnaient avant la guerre.

"Ce que j'ai vu personnellement, c'est une détérioration rapide du système de santé", a-t-il témoigné, notant également "la baisse du niveau d'accès de l'aide humanitaire, en particulier dans des zones au nord de la bande (de Gaza)".

"Nous avons tenté chaque jour durant sept jours de livrer du carburant et du ravitaillement au nord de la ville de Gaza", a décrit le responsable. "Chaque jour, on nous a refusé ces requêtes".

Les hôpitaux à Gaza reçoivent un énorme flux de patients tout en ne pouvant compter que sur un personnel réduit à la portion congrue, les soignants ayant été déplacés après avoir fui leur domicile, comme la majorité de la population.

M. Casey a dit avoir vu des patients dans le nord de la bande de Gaza "attendant la mort dans un hôpital sans carburant, ni électricité, ni eau".

La guerre, qui a dévasté le territoire palestinien et déplacé plus de 80% de la population.

Des dizaines de Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes jeudi dans la bande de Gaza, où l'armée d’extermination a annoncé une progression de ses soldats dans la ville méridionale de Khan Younès et de violents combats contre le Hamas.

Elle a dans le même temps intensifié ses raids en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, où un homme de 27 ans a été tué par balle, selon l'Autorité palestinienne.

Dans la bande de Gaza, 93 personnes ont péri dans des attaques israéliennes, dont 16 dans une frappe contre une maison à Rafah", dans l'extrême sud du territoire assiégé où ont trouvé refuge quelque 1,3 million de Palestiniens fuyant les combats, a indiqué le gouvernement du Hamas.

Après le raid, Oum Walid al-Zamli a accouru à l'hôpital pour découvrir que ses enfants étaient tous morts. "Ils sont tout petits. Qu'ont-ils fait de mal ?", clame-t-elle en pleurant dans cette ville située à quelques km au sud de Khan Younès.

Près de 25.000 Palestiniens ont été tuées dont plus de11.000 enfants et 9.000 femmes grande majorité des femmes, enfants et adolescents, par la guerre d’extermination israélienne dans le territoire palestinien, où lA famine" et les épidémies mortelles hantent les survivants.

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