Alors que le Maroc a opté pour une politique de retenue, en retirant ses forces armées de la région, le Polisario, lui, prend une autre direction. Il a tout simplement menacé d’ouvrir le feu contre les éléments de la MINURSO.   

Après une série de provocations, notamment le blocage des camions marocains transportant des marchandises pour accéder à la Mauritanie et le fait de maintenir ses combattants à Guergarate et ce en faisant fi de l’appel du secrétaire général de l'ONU aux deux parties de se retirer inconditionnellement de la région, le Polisario menace maintenant la MINURSO.

Selon les sources sur le terrain, le groupe séparatiste a menacé de prendre des armes contre la Mission de référendum des Nations Unies au Sahara occidental (MINURSO), si la mission de maintien de la paix de l’ONU met les pieds à Guergarate. Le groupe séparatiste, soutenu par l'Algérie, a en effet menacé d'ouvrir le feu si jamais cette mission se dirigeait vers la région sous le contrôle du Polisario.

Ce langage menaçant du Polisario a suscité une réponse de l’ONU qui a déclaré que es patrouilles de la MINURSO devraient avoir la liberté de se déplacer dans toutes les zones du Sahara.

Ces menaces du Polisario ne font qu’envenimer les choses à un moment où le groupe séparatiste fait tout pour attirer l’attention de la communauté internationale.

Certains observateurs, eux, accusent l’Algérie de faire pression pour une confrontation entre le Polisario et le Maroc. Le professeur Reda El Fallah de l’université d’Ibn Zohr d’Agadir a déclaré : « on s'attend à ce que le régime militaire algérien utilise toutes les options, même l'option militaire, afin de détourner l'attention de son opinion publique des véritables préoccupations populaires et de créer un sentiment artificiel d'unité contre le voisin marocain ». En d’autres termes, l’Algérie qui, en ce moment, traverse une véritable crise financière, cherche tout simplement à détourner l’opinion publique des problèmes économiques auxquels elle fait face.