Dans la rue, des enfants pr?f?rent plonger dans les fontaines publiques

Les qualificatifs ne manquent pas pour d?crire la chaleur qui s?vit ? F?s et dans la r?gion du Saiss depuis le d?but du mois de juillet ?coul?, ? telle enseigne que la cit? idrisside semble ces jours-ci vid?e de ses habitants, qui se ruent sur les espaces de fraicheur avoisinants. A F?s, la chaleur devient tr?s p?nible pour les travailleurs. Dans la rue, des enfants pr?f?rent plonger dans les fontaines publiques et les quelques gens, qui daignent s'y aventurer aux heures torrides, tiennent dans leurs poches des lingettes humides et portent des v?tements mouill?s pour ?viter la d?shydratation. Les bouteilles d'eaux min?rales viennent aussi ? manquer dans les rayons des supermarch?s. Les habitants de F?s qui se sentent d?sempar?s par cette chaleur, se rabattent sur les nouveaux espaces verdoyants et de loisirs qui commencent ? fleurir dans la p?riph?rie de leur ville. Ceux qui ont la chance et les moyens optent pour des escapades de fraicheur dans les sites baln?aires ou les montagnes avoisinantes. Le principe ou plut?t l?essentiel est de fuir l'air chaud qui remonte du d?sert et qui fait grimper la temp?rature ? plus de 40?C. Durant ces ?pisodes de chaleur excessive, des associations locales et des m?decins b?n?voles organisent des campagnes de sensibilisation pour sensibiliser les gens ? se prot?ger des coups de chaleur. Ils recommandent de privil?gier les endroits frais, d'?viter de sortir aux heures les plus chaudes et de pratiquer une activit? physique. Il est ?galement conseill? de bien se rafra?chir et s'hydrater, notamment pour les personnes les plus vuln?rables. Cette condition atmosph?rique exceptionnelle pousse les enfants et les jeunes ? la baignade, grandeur nature, dans les oueds et barrages avoisinant la ville. Mais dans ces endroits, les jeunes nageurs imprudents mettent chaque jour leur vie en danger, en se fiant ? la douceur trompeuse des lacs et des oueds. Outre le risque de noyade, certains lieux de baignade repr?sentent un danger de maladies li?es ? des parasites ou bact?ries qui prolif?rent dans ces eaux impropres. Si les piscines priv?es font, eux aussi, le bonheur de certaines familles, d'autres gens aiment se "jeter" sur des lieux de fraicheur notamment sur la route nationale qui m?ne ? Immouzer Kandar et Ifrane ou pr?s des petits ruisseaux qui coulent encore aux abords de la ville. Devant cette ?crasante chaleur, de nombreuses familles fassis tentent aussi l'exp?rience de d?couvrir la nature, le patrimoine sylvestre de la r?gion, la r?serve biologique d'Engil, les falaises, les cascades, les for?ts et les montagnes relevant de la province de Boulemane, les charmants villages situ?s dans les vall?es ainsi que le riche arri?re pays de la capitale spirituelle. Parmi les options figure le cadre paisible qu'offre la for?t p?riurbaine d'A?n Chkef. Sa verdure et la douceur de son climat, elle les doit ? une source fraiche jaillissant du creux d'une faille du plateau du Saiss. Cern?e d?arbres de diff?rentes essences, cette "source" dont l?eau prot?ge le baigneur de toute pollution, fut jadis le lieu de pr?dilection des fassis cossus. Si autrefois A?n Chkef ne fut qu?un oued dans une vall?e isol?e ou de jeunes champ?tres venaient s??brouer et se d?salt?rer, elle est devenue, au fil des ans, un lieu d?estivage, un site touristique r?nov? qui pr?sente une allure reposante. Par ailleurs, la sauvegarde de ces points naturels n?cessite un grand int?r?t ? travers l'installation de zones d'accueil pour les estivants, l'am?nagement des terrains, l'utilisation des ressources hydriques servant aux besoins des communes rurales et au support de l'?cosyst?me, la promotion et la mise en valeur de l'identit? culturelle et de l'architecture traditionnelle de chaque commune rurale et l'adoption et la promotion des comportements respectueux de l?environnement et du d?veloppement durable.