A 16 ans, il veille sur sa startup et excelle dans ses études : ''Je voudrais minimiser les barrières pour les éventuels jeunes entrepreneurs''

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Ahmed Ennaciri, lycéen - Grâce à son auto formation, il a pu créé sa propre startup écologique

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Agé de 16 ans, Ahmed Ennaciri, est un lycéen qui, grâce à son auto formation, sa passion pour l’entrepreneuriat et la technologie, a pu créer sa propre startup écologique, qui offre des services de livraison massive de nourriture, tout  en réduisant le taux des émissions CO2. Portrait.

« La vocation, écrivait Stendal, c’est avoir pour métier sa passion ». C’est le cas d’Ahmed Ennaciri. Né en 2007 dans la ville ocre, il est passionné, dès son jeune âge, par la programmation, la robotique et l’entrepreneuriat. Agé de 16 ans, il poursuit ses études « brillantes » en secondaire qualifiant, tout en veillant sur sa propre startup Delimass, qui propose « des services de livraison massive de nourriture, à faibles coûts, tout en réduisant les émissions de Co2, [grâce au service du covoiturage, ndlr] , se félicite Ahmed, qui attend impatiemment le lancement de son projet.

Un jeune entrepreneur autodidacte

Enseignants, ses parents n’approuvaient pas au début son penchant entrepreneurial. Entêté, Ahmed ne laisse rien l’arrêter. « Sans l’intervention de mon mentor, l’entrepreneuriat aurait fait partie d’un rêve non accompli », confie le jeune entrepreneur.

Entre ses parents qui avaient peur que cette orientation précoce, puisse impacter négativement ses études, et son entourage qui n’accordait pas d’importance à la technologie, Ahmed comptait sur lui-même pour qu’il parvienne à la réalisation de son rêve. Il  a dû  même économiser de l’argent, pour qu’il se procure du matériel pour ses projets en robotique. 

« J’ai décidé de m’inculquer les notions de la programmation et de la robotique en comptant sur les ressources que j’avais, en ligne, à ma disposition : Podcasts, livres, interviews… », énumère le lycéen, qui se réjouit d’avoir participé, grâce à son auto-formation, à la création de l’application mobile Delimass.

Delimass, entreprise « ecofriendly »

Née d’un besoin et d’une clairvoyance du jeune étudiant, Delimass est en effet « une startup ecofriendly (amie de l’environnement) qui vise à réduire les émissions CO2, grâce à ses stratégies de minimisation de trajets, effectués par les agents responsables de la livraison », nuance Ahmed qui compte sur soi-même en matière du financement de sa startup. 

Lycéen, il rencontrait tant de difficultés, lorsqu’il voulait se procurer un repas pour sa pause déjeuner. « Les frais de livraison grattaient, quotidiennement, une bonne partie de mon budget ». De plus est, de nombreuses personnes, fréquentant le même organisme, y compris ses amis, commandent depuis les mêmes restaurants, et souffrent des mêmes fardeaux. « C’est ainsi que j’ai décidé de créer Delimass, pour minimiser les frais de livraison, tout en réduisant les émissions CO2 », explique-t-il.

Ahmed est loin d’être ingrat, il avoue que beaucoup de personnes, dont ses parents et son mentor, l’ont soutenu. C’est, d’ailleurs à l’UM6P (université Mohammed VI polytechnique-Benguerir), que le lycéen avait aiguisé sa passion, en bénéficiant de mars à septembre 2023, de l’accompagnement de U-Fonders, une structure d’appui à la création d’entreprises. En octobre 2023, il fut finaliste du concours ClimateLachpad Morocco, soutenant les entreprises amies de l’environnement.

“Teenpreneurship in Africa and middle east”

Pour celui qui prend comme idole Stev Job, l’entrepreneuriat n’a jamais été un problème ou un obstacle pour ses études. C’est un « moteur qui boost mon intérêt académique », assure-t-il avec confiance.

Enthousiaste, Ahmed veut partager ses idées avec les jeunes de l’Afrique et du Moyen-Orient. C’est pour cette raison qu’il a lancé « Teenpreneurship in Africa and Middle east » (adoentrepreneuriat en Afrique et Moyen-Orient), un mouvement qui consiste à faire face à une « faille » qui persiste en Afrique et en Moyen Orient, à savoir des restrictions comme l’âge, les diplômes… qui n’existent pas ailleurs, en Europe, en Australie, aux États-Unis, qui ont des entrepreneurs en dessous de 18 ans, sans que cela ne pose problème », regrette le jeune entrepreneur.

A travers ce mouvement, «  je voudrais minimiser les barrières pour les autres éventuels jeunes entrepreneurs », conclut-il, le ton engagé.

 

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