Aides pour la réalisation de micro-projets au profit d'anciens détenus

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Une vingtaine d'anciens détenus de la prison locale de Salé, dont une femme, ont bénéficié, ce mardi 7 février, d'aides destinées à la réalisation de micro-projets à l'initiative de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, avec le soutien de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et Attawfiq micro-Finances.

Cette opération, qui a nécessité un montant global de 231.500 dirhams comme fonds de roulement, porte sur le lancement de 17 projets générateurs de revenus au profit de la 5ème promotion des bénéficiaires des micro-projets pour l'auto-emploi en vue de faciliter leur réinsertion dans le tissu socio-économique, a souligné, le coordinateur et membre du Conseil d'administration de la Fondation, Azzedine Belmahi à l'occasion de la remise de ces aides qui a eu lieu au Centre de Réforme et d'Education de Salé.

Il a mis en avant les répercussions positives de cette initiative, dédiée à « assurer aux bénéficiaires une réinsertion effective dans le tissu social et économique, à les préparer en interne sur la base d'un projet de vie et en externe dans le cadre des centres d'accompagnement post-carcéral jusqu'à ce que la récidive ne soit plus de mise ».

Azzedine Belmahi a relevé, à cet égard, que la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus a pour objectif prioritaire la préparation des détenus à la réinsertion dans le milieu du travail, en les plaçant dans des entreprises citoyennes ou en les accompagnant dans le montage d'un micro-projet pour l'auto-emploi.

« La Fondation déploie un programme intégré à l'intérieur des établissements pénitentiaires pour préparer et mettre à la disposition des détenus tous les outils à même de leur assurer une vie meilleure pour qu'ils soient, après leur libération, des personnes qui vivent dans le respect de la loi et qui contribuent au développement de leur pays », a-t-il expliqué.

Grâce au programme de réinsertion socioprofessionnelle des détenus assuré par la Fondation, le taux de récidive est constamment en baisse, soit entre 3 et 4% sur un échantillon d'environ 6.000 détenus, a estimé le responsable, notant que « cette stratégie de réinsertion socioprofessionnelle initiée par le roi Mohammed VI est une stratégie porteuse qui augure d'un lendemain meilleur pour que la prison soit effectivement un espace de préparation à la réinsertion et non un espace de punition ».

« La Fondation ambitionne de faire de l'établissement pénitentiaire, l'école de la 2ème chance pour ceux qui n'ont pas eu cette chance auparavant avant d'être incarcéré », a-t-il dit.

Pour sa part, Lahcen, ex-détenu, s'est dit heureux d'être parmi les bénéficiaires de micro-projets dans le cadre de cette initiative qui lui a permis de changer les conditions dans lesquelles il vivait. « Grâce à ce projet, j'aurai un revenu stable qui me permettra de résoudre tous les problèmes auxquels je suis confronté », a-t-il précisé, notant qu'il a été accompagné et orienté par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus.

Les projets concernés se répartissent entre plusieurs métiers, comme l'épicerie, la mécanique et la poissonnerie, en plus d'autres prestations, comme la vente d'habillement, de téléphones portables et de parfums.

 

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