Al Hoceima : Une initiative louable, mais dépassée

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Parmi les 13  signataires on trouve en tête de liste Ahmed qui n’a pas vraiment la cote auprès de Nasser Zefzafi et ses amis ; Boubkeur Largo, président de l’OMDH; Khadija Marouazi secrétaire générale du médiateur pour la démocratie et les droits de l’Homme;  Salah El Ouadie, apparemment nostalgique de son action au sein de l’Instance Equité et Réconciliation

Un collectif composé de plusieurs activistes a lancé un appel pour cadrer le dialogue avec la population d’AL Hoceima. Il y émet des recommandations pour la reconnaissance des revendications sociales de cette région, ce qui déjà fait, la  libération des détenus ou encore l’affirmation  de la nécessité d’achever les processus de réconciliation et la réparation des violations des droits de l’Homme dont cette région a fait l’objet sans préciser s’il s’agit là de remonter à 1958, ce que l’on peut croire, ou se limiter aux derniers évènements qu’Al Hoceima a connus.

Le collectif réclame aussi des clarifications sur la militarisation de la région, question à laquelle des réponses ont été apportées. L’une d’elle est que le dahir portant cette militarisation a été abrogé depuis des décennies, l’autre étant que la sensibilité de cette région, trafic de drogues à grande échelle, migration clandestine voire risque de trafic d’armes justifient une présence militaire plus soutenue que dans d’autres régions.

Parmi les 13  signataires on trouve en tête de liste Ahmed Assid, chercheur et président de l’observatoire amazigh des droits et des libertés qui n’a pas vraiment la cote auprès de Nasser Zefzafi et ses amis ; Boubkeur Largo, président de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme; Khadija Marouazi secrétaire générale du médiateur pour la démocratie et les droits de l’Homme;  Salah El Ouadie, président du mouvement Damir, apparemment nostalgique de son action au sein de l’Instance Equité et Réconciliation,  et Mohamed Benmoussa expert en économie et acteur civil, notamment au sein du mouvement Damir.

L’initiative est certes louable et mérite d’être soutenue. Mais depuis le discours royal, le débat a pris une autre dimension qui ne concerne plus qu’Al Hoceima mais l’ensemble du Maroc, son administration et toutes ses élites. Les problèmes sont de trois niveaux, politique et institutionnel, les outils ou les leviers et enfin les choix des politiques publiques. Les trois niveaux sont indissociables. Ce dont il est question aujourd’hui, c’est de replacer le débat dans un cadre serein et général. Lire à ce sujet l’article de Jamal Berraoui.

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