Le 16, qui constitue la  fête du Retour, le 17 qui commémore la fête de la Renaissance et enfin le 18 qui célèbre deux fêtes à la fois, la fête de l’Indépendance qui coïncide avec la fête du Trône de Mohammed V

Ceux de ma génération se rappellent bien que les 16, 17 et 18 novembre étaient des jours fériés. On les appelait les Trois Glorieuses.

Le 16 Novembre 1955 marquait le retour du sultan Mohammed V, juste après les discussions d’Aix Les Bains par lesquelles le Maroc avait arraché son indépendance à la France.

Le Mouvement national avait exigé à l’époque que le retour de Mohammed V,  devait se produire avant le 18 novembre, date hautement symbolique, puisqu’elle coïncidait avec l’anniversaire du sultan Ben Youssef.

Le Maroc tenait à ce que la célébration de l’anniversaire de l’intronisation se fasse avec le roi sur son trône à Rabat. Ce qui fût. D’où les trois dates glorifiées. Le 16, qui constitue la  fête du Retour, le 17 qui commémore la fête de la Renaissance et enfin le 18 qui célèbre deux fêtes à la fois, la fête de l’Indépendance qui coïncide avec la fête du Trône de Mohammed V.

Les Trois Glorieuses constituent l’événement marquant dans l’histoire de la libération du colonialisme et une étape cruciale dans l’édification du Maroc contemporain.

L’indépendance est l’aboutissement de la lutte nationale menée par le Trône et le peuple, incarnée dans l’initiative historique du manifeste de l’indépendance des  leaders du mouvement national, présenté le 11 janvier 1944 en coordination et avec la bénédiction du sultan.
La commémoration de cet anniversaire est riche en valeurs de nationalisme et de citoyenneté, l’engagement, la fidélité, l’honnêteté et le sacrifice. Des valeurs qu’il est important d’inculquer aux générations montantes et futures  en vue de renforcer leur sens patriotique et leur appartenance nationale, pour qu’elles contribuent au processus du développement du Maroc.

La commémoration des Trois glorieuses est aussi l’occasion de communion pour toute une nation, de même qu’elle offre l'opportunité de transmettre aux nouvelles générations toute la mesure des sacrifices consentis pour s'affranchir du joug du colonialisme et le recouvrement de l'indépendance du Maroc en 1955.