Boycott : La réaction des Eaux Minérales d’Oulmès

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Dans un communiqué publié ce mercredi 9 mai, la direction des Eaux Minérales d’Oulmès (EMO) a indiqué avoir pris acte du boycott relatif au prix de son eau Sidi Ali et promet d’œuvrer pour la révision à la baisse des prix

Réagissant pour la première fois à la campagne de boycott qui cible Sidi Ali, Afriquia et Centrale Danone, EMO a déclaré : « face à l’ampleur de ce mouvement, nous avons souhaité prendre le temps d’écouter et d’analyser, avec la mesure et le recul nécessaires, les attentes de nos concitoyens et en particulier des fidèles consommateurs de Sidi Ali, qui nous font confiance de génération en génération ».

La société a tenu à rappeler que la bouteille d’eau de Sidi Ali d’1,5L est vendue depuis 2010 à 5dhs en grande surface et 5,50 dhs chez les détaillants. Elle précise également que ce prix peut évoluer selon les points de vente, et cite la loi 06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence.

EMO ajoute également que « l’eau exploitée n’est pas gratuite mais assujettie à des taxes d’exploitation très importantes. Pour l’année 2017, Les Eaux Minérales d’Oulmès s’est acquittée de 657 072 912 dirhams d’impôts et taxes (TVA, redevance d’exploitation de la source, Taxe Intérieure de consommation, écotaxe, frais de marquage fiscal et divers autres impôts et taxes), soit une augmentation de 9,8 % par rapport à 2016. Pour la seule taxe communale payée par la société à la Commune d’Oulmès, elle s’est élevée en 2017 à 99 056 958 dirhams. La redevance d’exploitation des sources due à l’Etat en 2017 a été de 48 288 916 dirhams ».

La société évoque aussi les coûts de la distribution et marges détaillants, les matières premières et consommables, la charge du transport, etc, qui viennent s’ajouter aux taxes et impôts. EMO affirme : « la marge réalisée sur Sidi Ali est de 7 %, soit 40 centimes par bouteille d’1,5L ».

Ainsi, la société affirme être conscience que le boycott témoigne des difficultés des familles marocaines à faire face à la cherté de la vie et ajoute que la question du pouvoir d’achat est un sujet qui la préoccupe.

EMO affirme que c’est pour toutes ces raisons que les prix de vente publics n’ont pas augmenté depuis 2010 et ajoute en assurant qu’elle s’engage à « œuvrer auprès des pouvoirs publics à la révision  à la baisse des prix par la réduction des taxes imposées sur les eaux minérales et de sources ».

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