C’était Malika…

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Il y a une année, jour pour jour, disparaissait la journaliste et animatrice de télévision Malika Malak. Sa fille Zaina a tenu à honorer sa mémoire et organise ce mardi 7 mars à la Bibliothèque nationale une rencontre de ceux qui ont connu Malika. Elle m’a invité à apporter mon témoignage. Ne pouvant assister, j’ai contribué en envoyant un message vidéo dont voici le texte :

Pour sa fille Zaina, mais aussi pour sa mémoire, j’aurais voulu être là. Malheureusement ce n’est pas possible.

Comme si elle pressentait sa mort prochaine, elle avait tenu, quelque temps avant, à retracer sa carrière dans un ouvrage. Pour qu’on ne l’oublie pas. Non pas en tant que Malika Malak, mais en tant que journaliste charnière d’une phase de transition des plus palpitantes de l’histoire récente du Maroc.

Elle devait animer le débat politique au Maroc, pas encore si habituel, et l’a animé sans reculer devant le risque. Chacun connait ses démêlés avec le ministre tout puissant que vous devinez.

Sur son plateau, ont défilé pratiquement toutes les figures de l’alternance dite consensuelle. Avant et bien après.

Malika a permis ainsi au questionnement public de fleurir et de s’épanouir. Elle posait les questions qui gênaient mais toujours avec le même sourire rayonnant qui désarçonnait tant ses invités. C’est cette image que nous gardons d’elle.

C’est réconfortant de célébrer comme ça les journalistes. C’est bien que sa fille Zaina s’en soit occupée. La commémoration, pour lutter contre l’oubli, n’aurait  certainement pas eu le même goût, mais elle aurait eu un autre sens si d’autres organismes de ce métier que nous aimons tant s’en étaient chargés.

Une fois encore ils sont passés à coté. Mais soit tranquille Malika, la fille que tu nous as léguée ne laissera pas le temps faire son travail et personne de tes amis ne t’oubliera jamais.

 

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