Entre 50 et 80 mille cas d’avortement non sécurisé au Maroc

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Selon une étude réalisée par l’Association Marocaine de Planification Familiale, entre cinq et huit cas d’avortement non sécurisé pour mille femmes âgées de 15 à 44 ans ont lieu annuellement au Maroc. Ce qui équivaut à 50.000 à 80.000 cas d’avortement dans le Royaume.

4,2% des cas des décès maternels et 5,5% des décès suite aux complications directes post-accouchement sont causées par l’avortement non sécurisé, indique la même étude. Selon celle-ci, il devient nécessaire de « garantir des moyens pour prévenir les grossesses non désirées et de réviser le cadre juridique » quand on sait que les répercussions sur la société sont non négligeables.

L’Association Marocaine de Planification Familiale explique que plusieurs procédés, basés sur des études internationales et régionales, sont adoptés pour l’évaluation de l’ampleur du phénomène, faute d’avoir des chiffres précis sur la pratique de l’avortement.

De son point de vue, l’AMPF considère qu’une bonne prise en charge des complications de l'avortement non sécurisé doit figurer parmi les priorités de la stratégie sanitaire en vue de sauver la vie de centaines de femmes et de filles et de réduire le nombre des décès et des maladies relatives à la santé maternelle.

Latifa Jamii, membre de l’AMPF, pense, elle, qu’il est important de soumettre le sujet de la santé sexuelle et procréative au débat de la société.

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