Gdim Izik : Réouverture du procès en appel

5437685854_d630fceaff_b-

893
Partager :

Le procès de l’affaire Gdim Izik a repris ce lundi 23 janvier à la chambre criminelle près l’annexe de la Cour d’appel de Salé. Les familles des victimes et des représentants d’associations des droits de l’homme, d’ONG et d’organisations indépendantes nationales et internationales se sont massivement mobilisés pour y assister.

Cette audience a surtout été marquée par l’absence de Mohamed A, poursuivi en état de liberté provisoire. Il est hospitalisé dans une clinique selon le procureur général du roi près la Cour d’appel de Laâyoune. Par ailleurs, après identification des accusés, le représentant du ministère public a sollicité la séparation du cas du mis en cause du dossier des autres accusés en vertu du deuxiéme paragraphe de l’article 452 du code de procédure pénale.

Le représentant du ministère public a également demandé à l’un des membres de la défense, un avocat français, de restituer un document qu’il avait remis à son client en violation des procédures juridiques en vigueur et sans avoir pour cela la permission du tribunal. Il a également insisté sur l’impératif de l’utilisation de la langue arabe dans les plaidoiries devant les tribunaux marocains conformément à la convention conclue dans ce cadre entre le Maroc et la France.

Pour rappel, ce procès se tient après la décision de la Cour de cassation d’annuler le verdict prononcé contre les mis en cause par le tribunal militaire en 2013.

Le 17 février 2013, le tribunal militaire de Rabat avait condamné à des peines variant entre la perpétuité, 30 ans, 25 ans et 20 ans de prison ferme, les 25 personnes impliquées dans cette affaire, dont l’une par contumace, poursuivies pour « constitution de bande criminelle », « violence à l’encontre des forces publiques ayant entrainé la mort avec préméditation et complicité ».

Les événements de Gdim Izik remontent au 08 novembre 2010 lorsque des manifestants sahraouis se sont opposés aux forces de l’ordre marocaines après que ces dernières aient démantelé le campement de protestation de Gdim Izik.

Ces émeutes ont fait 11 morts et 159 blessés parmi les forces de l’ordre ainsi que deux civils.

 

lire aussi