Le Haut Commissariat au Plan vient de révéler les résultats  de l’enquête permanente de conjoncture auprès des ménages. Le moral de la société marocaine a légèrement baissé au quatrième trimestre et un sentiment général de pessimisme semble régner toujours à cause d’une dégradation continue de la situation.

Selon l’enquête menée par le HCP, l'Indice de Confiance des Ménages (ICM) est passé à 73,5 points, au lieu de 73,8 points un trimestre auparavant et de 77,1 points le même trimestre de l’année précédente.  

Ainsi, le solde d’opinion sur l’évolution  passée du niveau de vie est resté négatif, à moins 17,5 points, au lieu de moins 17,4 points le trimestre précédent et de moins 13,8 points une année auparavant. Globalement, 44,2% des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie et 26,7% une amélioration.

De surcroît, la situation financière des marocains ne s’est visiblement pas améliorée. L’institution dirigée par Ahmed Lahlimi note que 59,7% des ménages estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, 34,5 % déclarent s’endetter ou puiser dans leur épargne et 5,8 % affirment épargner une partie de leur revenu. Le solde d’opinion relatif à la situation financière actuelle des ménages est resté ainsi négatif, à moins 28,7 points, avec une détérioration aussi bien par rapport au troisième trimestre que par rapport au quatrième trimestre de l’année dernière.

Par ailleurs, les marocains pensent toujours qu’ils sont incapables d’épargner. Le pessimisme des ménages pourrait être justifié par l’attente d’une augmentation probable des prix des produits alimentaires. Au cours des 12 prochains mois, les prix des produits alimentaires devraient continuer à augmenter selon 78,5% des ménages

D’autre part, les résultats de l’enquête de conjoncture du HCP montre que 42,9% des marocains croient que les services de l’enseignement se sont détériorés. 56,6% affirment, par ailleurs, que les services sanitaires n’ont connu aucune amélioration. Le HCP a fait également le même constat par rapport au solde qui résume l’opinion des marocains concernant la situation des droits de l’Homme au Maroc, qui a connu pendant ce quatrième trimestre une dégradation  par rapport à son niveau de 2015. Ceci-dit, les marocains ont remarqué une nette évolution concernant les prestations administratives.