L’odeur du  « hirak » commence à s’estomper, les revendications ont elle été écoutées ? Suite aux évènements de l’été dernier, le roi a eu une réaction ferme. Des têtes ont sauté et le projet « manarat al moutawassit » a connu une vigueur nouvelle

La suspension d’un wali, de six gouverneurs et de 86 agents d’autorité et traduction devant les conseils disciplinaires,ainsi que 87 autres agents d’autorités avertis par des blâmes, voici le bilan des consignes intransigeantes du palais. Les signaux envoyés sont forts, le projet « manarat al moutawassit » est une priorité nationale.

Farid chourak, gouverneur d’Al-Hoceima, confirme les nouveaux avancements du projet suite aux « directives royales » lors d’une réunion consacrée à l’examen de l’état d’avancement de ce programme de développement à laquelle étaient aussi présents le ministre de l’intérieur Abdelouafi Laftit mais aussi le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche Maritime, AzizA khannouch et enfin le président de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyas el omari.

Tous les volets du programme ont été évoqués et passés en revue.

Point positif, le nombre de projets au point mort ne représente que 11%, cela montre bien la volonté d’une dynamisation du projet massif qu’est « manarat al moutawassit ». On voit très clairement que l’accent a été mis sur le lancement des projets, surtout ne pas montrer l’immobilisme mis en cause ses derniers mois.

En revanche, une analyse inverse peut être faite, la majorité des projets étant en cours et d’autres non entamés, ainsi 67% des projets n’ont toujours pas vu le jour. Le « concret » ne représente que 33% pour l’instant. Si on fait une lecture binaire, tout ce qui n’est pas achevé peut être considéré comme sans valeur réelle au vu des nombreux aléas pouvant avoir lieu comme un manque de financement par exemple.

Cependant on se doit d’exiger une rigueur soutenue et constante au fil des années, on espérant que les effets des remontrances royales ne s’effritent pas avec le temps sachant que la majorité du projet reste à faire. Le projet s’étale sur 2015-2019, cependant la moitié du projet n’a pas été atteinte alors que nous sommes déjà à mi-chemin du temps imparti.

Néanmoins, Aziz Akhannouch a indiqué que la majorité des travaux avance selon les délais fixés.
Pour sa part, Ilyas El Omari a déclaré que tous les projets engagés seront "au rendez-vous avant la fin des délais actés". Le message des déclarations est clair, plus de rigueur et de pragmatisme. La volonté est de tenir les échéances et les délais et surtout de montrer que le projet ne s’enlise pas et reste dans une dynamique bénéfique à la région.