La défense de Bouachrine dénonce des failles dans le dossier

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Les avocats de Taoufik Bouachrine ont tenu, ce mardi 27 février, une conférence de presse durant laquelle ils n’ont pas hésité à énumérer ce qu’ils considèrent comme les failles du dossier

La conférence de presse a eu lieu au siège du parti marocain libéral à Rabat. Les avocats de Bouachrine, Mohamed Ziane et Abdessamad Idrissi ont commencé par dénoncer la mise en comparution de leur client sans « passage par l’instruction » devant la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, le 8 mars prochain.

Pour la défense de Bouachrine, « le parquet n’a pas le droit de renvoyer le dossier directement à l’audience. La loi l’oblige à passer par l’instruction ». Ainsi, Me Ziane, qui fait cette affirmation, estime qu’il y a là « atteinte aux droits de la défense ». Il a également ajouté qu’une telle mesure ne peut être justifiée que s’il y a flagrance ou si le dossier est prêt, avant de préciser qu’aucune des deux conditions ne sont réunies dans le cas de l’affaire Bouachrine.

Concernant les accusations de viol, l’avocat a déploré le fait que son client soit poursuivi alors qu’il n’existe pas de certificat médical le prouvant. Il a également affirmé que les 50 vidéos incriminant son client n’existent pas. Bouachrine lui-même a déclaré n’avoir jamais enregistré quelqu’un ni installé de caméra dans son bureau.

Aussi, l’avocat s’est-il demandé d’où viennent ces caméras. Et d’ajouter que d’autres parties fabriquent des preuves.

De son côté, Me Abdessamad Idrissi a affirmé que son client s’était confié à lui en disant qu’il paie la rançon de ses écrits mais que le dossier dépasse sa personne. Selon Idriss, son client lui a également dit que le but de toute cette affaire est de faire peur aux autres, de faire savoir aux personnes s’exprimant de manière dérangeante qu’on lui sortira un dossier déjà prêt.

L’avocat va plus loin et affirme aussi que son client lui a confié avoir reçu quelques jours avant son arrestation des consignes lui demandant de cesser de parler de deux personnes. Une personne qu’on veut effacer de la vie politique et une autre qu’on veut faire émerger.

Pour rappel, la perquisition des locaux d’Akhbar Al Yaoum a permis aux policiers de saisir un enregistreur DVR, un disque dur, ainsi que deux caméras. Bouachrine avait alors déclaré que les policiers avaient introduits ces objets dans les locaux puisqu’ils ne lui appartiennent pas. Il a d’ailleurs refusé de signer les procès verbaux de saisie de perquisition.

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