La directrice du centre Jacques Berque au Maroc, accusée de racisme, dément

5437685854_d630fceaff_b-

1969
Partager :

Une pétition a été adressée au président français Emmanuel Macron pour dénoncer le comportement « raciste et néo-colonialiste » de Sabrina Mervin, directrice du centre Jacques Berque pour le développement des sciences humaines et sociales au Maroc

Les employés du centre affirment que Sabrina Mervin a « créé un climat de terreur en toute impunité, en particulier en ce qui concerne le personnel non français du centre ». Une pétition intitulée « Un travailleur humanitaire ne devrait pas faire cela », a été postée sur le site Change.com et le collectif des chercheurs du centre y dénoncent le comportement de Mervin. Ils affirment que celle-ci a renvoyé de nombreux doctorants et chercheurs sans aucune explication valable. Ils déclarent aussi que beaucoup de « jeunes chercheurs marocains ont été découragés et dissuadés de venir travailler au centre » et que « d’autres partenaires universitaires ont été très méprisés ».

Le groupe de chercheurs accuse également Sabrina Mervin d’avoir exercé sur le personnel marocain un « harcèlement continu d’une violence rare » qui aurait même conduit six d’entre eux aux services d’urgence et de réanimation des hôpitaux de Rabat. Ils donnent comme exemple, le cas du chauffeur travaillant pour le centre qui aurait lui aussi fait l’objet d’intimidations et d’humiliations. Il aurait eu un accident cérébral irréversible en août dernier mais il n’a eu aucune suite.

Face à toutes ces accusations, la concernée qui avait préféré garder le silence au début, a finalement réagi, ce dimanche 10 septembre, via la page Facebook du centre. Elle a reconnu que le centre traverse « une crise due à des problèmes sérieux au sein de l’équipe administrative dont le règlement est en cours, en interne, selon les procédures adéquates ». Cependant, elle a nié les accusations de racisme en son encontre. Elle écrit : « je ne suis pas la seule visée. Au-delà de mon cas, c’est le centre Jacques Berque, un bel outil de coopération entre la France et le Maroc, qui est touché et menacé ».

Affaire à suivre.

 

lire aussi