La mort tragique d’un vendeur de poisson à Al-Hoceima est le principal sujet traité par les éditorialistes des quotidiens parus lundi

L’Economiste juge "injuste" et "excessif" le procès fait aux autorités de la ville qui, en procédant à une confiscation des marchandises non conformes, n’ont fait que "ce qui est conforme à leur cahier des charges, à savoir respecter la loi", mettant en garde contre une "sanction bouc-émissaire" sous la pression de la colère populaire. Selon lui, cette affaire "illustre encore une fois un sport national en ce moment, qui consiste à tenter de mobiliser toutes sortes de détonateurs pour surfer sur une vague de déclinisme suicidaire". 

Aujourd’hui le Maroc déplore que "cette mort tragique" soit "une occasion de plus pour constater de visu des réflexes populistes d’une certaine frange de notre classe politique", soulignant l’impératif d’élucider sans délais les circonstances de "ce drame qui a secoué l’opinion publique tout entière".

L’éditorialiste fustige "certains partis qui, indépendamment de la thèse qu’ils défendent, nous font la démonstration une fois de plus de ce qu’est l’art de la récupération politique de bas niveau".

Al Ittihad Al ichtiraki s’en prend à l’administration. Le journal affirme que bien que l’enquête soit en cours, la responsabilité de l’administration ne concerne pas seulement la mort de ce citoyen, car cas démontre la lourdeur des rouages de l’administration. L’auteur de l’article appelle l’administration, qui reste un levier du progrès et du développement dans tous les aspects de la vie publique, à faire preuve de transparence et à appliquer strictement la loi dans tous les domaines.

Dans le même ordre d’idées, Akhir Saâ estime que ce drame serait expliqué par "la relation tendue entre l’administration et le citoyen", se demandant si l’administration n’était pas en mesure de prendre une autre décision plus judicieuse.

Il souligne toutefois que ce drame traduit l'échec cuisant du gouvernement à maints égards, notamment en matière de lutte contre la précarité et les inégalités spatiales.