Le vaste territoire de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, la difficulté du terrain et la grande distance séparant ses milieux ruraux rendent difficile la communication avec ses électeurs.

Le déplacement entre les campagnes de la région reste une chose extrêmement difficile en raison de la complexité du terrain et de la disparité des habitats. Ajoutez  au problème  une quasi-absence de routes ou de circuits, et vous imaginerez les difficultés auxquelles sont confrontés les candidats, qui doivent  parcourir de longues distances dans leurs quête des voix et des sièges.

Selon le président d’un Réseau mondial humanitaire, ce déplacement reste une nécessité pour les candidats, surtout que la majorité des provinces et préfectures de la région connaissent la présence de communes rurales pouvant dépasser 80 % de l’espace territorial global, ce qui est le cas pour les provinces de Chefchaouen, d’Ouezzane, de Tétouan et d’Al Hoceima et des préfectures de Fahs-Anjra et M’diq-Fnideq.

D’autant plus que les milieux ruraux connaissent généralement un niveau de participation élevé lors des échéances électorales, faisant d’eux une cible à ne pas négliger pour remporter un maximum de voix, sur une concurrence globale de 101 listes, a-t-il ajouté.

Pour le chercheur, même si ces milieux peuvent logiquement changer la donne, ils restent toutefois difficiles à atteindre car ils nécessitent de grands efforts matériels, humains et logistiques.

De plus, a-t-il poursuivi, les habitants de la campagne ont acquis, au fil des années, une certaine conscience politique grâce au développement des moyens de communication et la généralisation de l’enseignement. Face à l’importance du milieu rural sur la carte électorale de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, les candidats sont ainsi invités à intensifier leur niveau de communication avec les habitants de la campagne et convaincre cette catégorie importante de voter en faveur d’un parti ou d’un autre, en dépit des obstacles auxquels ils peuvent être confrontés.