Les pays arabes célèbrent le jeudi 16 mars, la Journée arabe des droits de l'Homme, sous le signe "les droits de l’Homme et la cohabitation pacifique".

Cette journée commémore l'entrée en vigueur de la charte arabe des droits de l’Homme (15 mars 2008), adoptée en mai 2004, à Tunis, lors du 16ème sommet de la ligue des états arabes.

Des experts de la Commission Arabe Permanente pour les droits de l’Homme (PAHRC) avaient élaboré en 1971 une première ébauche de la charte arabe des droits de l’Homme.

« Le choix de ce thème découle de la relation organique entre la cohabitation pacifique et les Droits de l’Homme, toute acceptation de l’autre est tributaire du respect des droits humains », note la commission dans un communiqué, soulignant que « la cohabitation pacifique demeure une nécessité pour la gestion de la diversité et du pluralisme dans les sociétés modernes, qui sont devenues plus complexes ».

La cohabitation pacifique demeure aussi une nécessité pour la préservation de la cohésion sociale face aux idées de conflits de civilisations et de cultures, dans un total respect pour la diversité riche des cultures et des modes d’expression, ajoute la commission, mettant en avant le rôle de l’ouverture, de la communication, de la liberté et de l’acceptation de l’autre dans le renforcement des valeurs du vivre-ensemble.

En 2004, la PAHRC, assistée par le Haut Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU (UNHCHR), a procédé à la révision de la charte actuelle. En outre, des organisations régionales et internationales pour les droits humains ont été associées à cette opération, leur permettant d'apporter leur contribution, à travers la formulation de plusieurs recommandations.

La charte a été adaptée aux conventions internationales sur les droits de l’Homme et de nombreuses recommandations ont été incorporées dans la charte révisée.

Les principaux acquis de la version révisée sont la reconnaissance de l’égalité entre femmes et hommes, le nouveau droit des enfants et le droit des personnes handicapées.

Cette charte se fixe comme objectifs de « placer les droits de l’Homme au cœur des préoccupations nationales dans les états arabes de façon à en faire de grands idéaux qui orientent la volonté de l’individu dans ces États et lui permettent d’améliorer sa réalité en accord avec les nobles valeurs humaines ».

Par ailleurs, la déclaration du Caire sur les droits de l’Homme en Islam, à ne pas confondre avec la charte arabe des droits de l’Homme, a été adoptée en 1990 par l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI). Elle est considérée comme l'unique référence pour l'explication ou l'interprétation des articles, sans aucune portée juridique mais comme une signification symbolique et une importance indirecte dans la politique des droits de l’Homme.