Peut-on être son propre psy ?

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Découvrir ses blocages, mener l’enquête sur soi-même, c’est possible, c’est vrai, mais jusqu’à un certain point selon les thérapeutes. Mais toujours est-il qu’ajouter à une thérapie des activités, notamment sportives, ainsi qu’une introspection réaliste, est un bon moyen de décupler les résultats positifs de l’analyse

Les oublis curieux, les rêves, les « incidents bizarres » qui se produisent durant notre journée, ce sont autant d’indices pour nous, les non initiés de l’analyse. Une bonne méthode pour démarrer son travail, serait pourquoi pas d’annoter dans un cahier, ou dans son esprit, au réveil, lorsqu’on se rappelle encore de nos petits comportements « étranges » de la veille, les associations d’idées que nous produisons, et cela, sans soigner son style et sans se soucier de la cohérence. Ensuite, le soir, ou le lendemain matin, revoir tout doucement ce que nous avons écrit. On y voit souvent plus clair comme ça.

Parfois, il faut essayer avant tout, avant d’analyser son inconscient, de s’en libérer. Par exemple, on fait quelques fois des rêves libérateurs, qui nous font nous sentir soulagés de quelque chose, c’est eux qui amènent le temps de l’oubli, du laisser aller, où le cœur est léger. D’un seul coup, on ne manifeste plus d’intérêt pour cette question si complexe qui nous envahissait.

Mais l’exercice a ses limites selon les thérapeutes, car cette méthode peut nous pousser vers de la complaisance, tandis qu’un travail avec un psychanalyste nous mène là où nous n’envisagions pas aller : le nœud de l’affaire.

L’affranchissement par soi-même et de soi-même peut être atteint donc, mais regarder la vérité dans les yeux, s’occuper de ses blessures les plus profondes, c’est avec un thérapeute qu’on y parvient.

Malgré tout, faire des exercices tel que l’introspection sont un plus pour une psychothérapie. Les résultats positifs sont multipliés si avant ou après la consultation, on arrivait à s’autogérer de la sorte. Et il existe donc d’autres méthodes à connaître, tel que la thérapie par les loisirs ou l’activité sportive.

Pour les préoccupations donc, les tracas, les ruminements incessants, le remède est à la portée de tous : l’activité. On parle en fait, d’essayer d’avoir l’esprit occupé, actif, car cela vous permet d’être plus serein, plus clair envers vous-même, tout en vous faisant passer outre vos accumulations de pensées.

En vous mettant en mode « automatique », et en vous occupant, vous allez avoir moins de temps pour réfléchir aux petits détails qui ne vont décidément pas dans votre vie.

En vous mettant au travail, en vous occupant de votre famille, ou dans le cadre professionnel, vous négligerez sans aucun doute les petites choses que vous n’arriviez pas à démêler, et en prenant ainsi le recul nécessaire, ces petits « problèmes » de « résonnances » avec votre être se résoudront d’eux-mêmes.

Gardez à l’esprit aussi qu’au-delà de l’effort fourni dans les activités familiales et professionnelles, on peut s’atteler à un travail concernant son bien-être, ses projets personnels, ou à des activités d’ordre culturel ou intellectuel. Plus vous intégrez des habitudes à votre vie, à votre emploi du temps, plus vous serez « adapté », conforme à votre manière propre d’être et de penser.

Plus encore que l’activité intellectuelle et sociale, il y a l’activité sportive, qui est un facteur d’efficacité et de progression et qui peut même être l’équivalent d’une thérapie, voire même le gage d’une hygiène mentale. L’activité sportive permet de retrouver de saines habitudes de vie et diminue voire élimine les troubles d’ordres mentaux.

Par exemple, lorsqu’on n’arrive pas à résoudre un problème qui nous paraît compliqué, embrouillé, le sport a un effet très positif, il permet de reconnecter l’esprit et le corps pour apporter de cette façon les solutions adéquates aux problèmes ambivalents, trop subjectifs ou trop particuliers. Des problèmes non résolus dans le cadre d’une thérapie peuvent tout d’un coup, après quelques séances de sport, nous paraître anodins, et d’une simplicité inhabituelle, quelque peu atypique. Le sport permet donc d’augmenter ses performances intellectuelles ainsi que ses chances de développer des situations de progrès voire de prouesses cognitifs.

Le sport comme les travaux de l’esprit apportent donc des automatismes, et un côté impartial à notre propre condition. Il s’agit bien là de se distraire. Car de cette façon, l’activité, celle qui occupe l’esprit, rendra alors en général les préoccupations et petits soucis moins tendancieux, et permettra une mise à distance de l’individu par rapport à sa vie. Ses aspirations auront d’un coup un caractère plus détaché, nous permettant ainsi de devenir plus conformes à ce que nous représentons pour nous-mêmes.

Dans tous les cas, il y a plusieurs techniques pour devenir son propre psy. De temps à autres, à côté d’une analyse, essayer d’être à l’écoute de nous-même peut nous faire sentir mieux dans notre peau, plus indépendant, plus autonome et moins soumis.

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