Réunion du réseau parlementaire de lutte contre VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme

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Les participants à une réunion du réseau parlementaire de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme ont appelé, ce mardi 21 novembre à Rabat, à la mobilisation de l’espace francophone et l'union de l'ensemble des acteurs pour l'éradication totale de ces épidémies

"L’expérience a démontré que la meilleure façon de relever ces défis est de nous unir et de mettre nos ressources et nos potentialités en commun à travers un engagement solidaire et concerté", ont souligné les intervenants à cette rencontre qui se déroule les 21 et 22 novembre au siège du parlement.

S'exprimant à cette occasion, le président de la chambre des représentants, Habib El Malki a indiqué dans une allocution lue en son nom par le Vice-président de la Chambre des représentants, Rachid El Abdi que le Maroc, en tant que membre de l'Organisation Internationale de la Francophonie et compte tenu de ses profondes racines africaines, est déterminé à soutenir les louables efforts déployés au niveau de cette Assemblée en partageant son expérience pour une meilleure lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme et en vue de juguler les maux qui les sous-tendent, à savoir la pauvreté et les inégalités.

La lutte contre ces épidémies ne peut se réduire en seulement un combat national pour un mal mondial, elle interpelle la synergie des efforts pour que notre réponse soit unie, solidaire et résolument tournée vers l'éradication totale de ces épidémies, a-t-il soutenu.

Au Maroc, le plan stratégique national de lutte contre le sida a permis de multiplier le nombre de bénéficiaires parmi les groupes clés de prévention de proximité par 100, alors que le nombre de personnes rejointes par les activités de dépistage a été multiplié par 300, passant de 2000 en 2003 à 500.000, ce qui a permis de juguler la progression de la maladie et d’amorcer sa régression, a-t-il précisé.

Concernant le paludisme, le programme national de lutte contre cette maladie a démarré au Maroc en 1965. Depuis cette date, la situation épidémiologique du paludisme autochtone a évolué favorablement, faisant passer le nombre de cas autochtones de 30.893 en 1963 à une neutralisation complète à partir de 2004, a-t-il fait savoir.

En revanche, la régression de l’incidence de la tuberculose est loin de satisfaire l’objectif fixé par le programme national de lutte contre la tuberculose. Et pour cause, cette épidémie continue à se propager dans les périphéries des zones urbaines, et ses liens avec l’habitat insalubre, la densité élevée de population, la promiscuité, la malnutrition, la précarité et la pauvreté sont indéniables, a-t-il déploré.

De son côté, le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach a souligné dans une allocution lue en son nom par le vice-président de la chambre des conseillers, Ahmed Touizi que la législation actuelle réglemente les grands domaines d'engagement en faveur du droit à la santé, tels que la protection de la santé, la couverture médicale de base, le système d'assistance médicale et le système des professions de la santé

La garantie constitutionnelle du droit à la santé est basée sur les mêmes fondements constitutionnels des exigences et de l'engagement à la mobilisation des moyens. Un engagement qui mobiliserait toutes les ressources disponibles, tant en lien avec l’effort de l'État ou avec les exigences de la coopération internationale, comme prévu par la logique de la réalisation progressive des droits économiques et sociaux globaux consacrés à l'article II du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, a-t-il.

La réalisation des dispositions de l'article 31 de la Constitution stipule la reformulation des références du système national de santé publique en s'inspirant de la diligence du Comité des droits économiques, sociaux et culturels, qui interprète le droit à la santé prévue au premier alinéa de l'article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques et sociaux, en tant que droit global dans le cadre duquel s’inscrivent, non seulement les services de santé opportuns et appropriés, mais aussi les déterminants sous-jacents de la santé, tels que l'accès à l'eau potable, aux moyens d'assainissement adéquats, l'accès à des aliments sains et à la nutrition, au logement, aux conditions de santé pour le travail et l'environnement, à l'éducation et à l'information sur la santé.

Pour sa part le président du Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme, Didier Berbera a affirmé que l'objectif de cette rencontre est de trouver des solutions efficientes pour lutter contre le Sida, la tuberculose et la paludisme, des fléaux qui touchent l'ensemble des pays francophones notamment l'Afrique Sub-saharienne, d'échanger avec les ONG actives dans ce domaine et de partager les bonnes pratiques.

Cette réunion permettra aussi d'informer les parlementaires sur ces épidémies et les inciter à faire des propositions pour améliorer la situation, convaincre les gouvernements de prendre des mesures en matière de santé publique, promouvoir la non discrimination à l'égard des personnes malades et consolider l'action francophone, a-t-il fait savoir.

Le Maroc a franchi d'importants pas en matière de prévention et de traitement pour l'éradication totale des épidémies de VIH de tuberculose et de paludisme, a-t-il affirmé, notant que la situation en Afrique Sub-Saharienne demeure inquiétante et nécessite la conjugaison des efforts.

Lors de cette rencontre les interventions ont été axées sur la situation actuelle au niveau national, le rôle des parlementaires dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, l'initiative deux millions d'agents de santé communautaires en Afrique et la présentation des résultats du travail effectué par le Fonds mondial de lutte contre le Sida dans les pays francophones durant l'année 2017.

Au programme de cette manifestation figurent, également, l'approbation du compte rendu de la dernière réunion tenue par le réseau parlementaire à Ouagadougou en 2016 et du rapport sur les différentes activités du réseau, outre l'examen des thématiques relatives à la tuberculose et aux droits de l'Homme, ainsi que l'échange d'expériences et d'avis entre les parlementaires et les représentants de certaines instances internationales.

Le réseau parlementaire de lutte contre le VIH/SIDA a été créé par l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, en partenariat avec le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) suite à la résolution sur le renforcement de la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique adoptée à Yaoundé au Cameroun, le 7 juillet 2000.

 

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