Selon une étude les subsahariens régularisés au Maroc sont plus éduqués que les marocains

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Une étude  intitulée « Les migrants subsahariens au Maroc : enjeux d’une migration de résidence » a été publiée le 30 novembre dernier, et contrairement aux croyances ou préjugés, l’étude a révélé que les migrants subsahariens au Maroc sont éduqués et actifs. Ils seraient même plus éduqués que les marocains.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 50% des migrants subsahariens au Maroc ont suivi des études supérieures et 30% sont passés par l’école coranique. De plus, l’enquête réalisée par Jean-Noël Ferrié, Fouzi Mourji, Saadia Radi et Mehdi Alioua précise que les subsahariens régularisés ont, pour la plus part, choisi le Maroc comme pays d’émigration et non pas pour rejoindre l’Europe. Bien au contraire puisque 68% ont choisi délibérément de s’y installer ; le reste constitue ceux qui avaient prévu d’aller en Europe et qui sont restés, effectivement, coincés au Maroc.

D’où viennent ces subsahariens régularisés au Maroc ?

D’abord la majeure partie d’entre eux, sont des hommes (74,31%), ensuite ils ont entre 25 et 34 ans. Autre préjugé démoli : les migrants ne viennent pas forcément de milieux défavorisés. L’étude mentionne que « les personnes qui migrent sont de milieux relativement plus aisés ». Nombreux d’entre eux viennent, donc, de milieux urbains (91,42%) comme le montre le graphique ci-dessous :

Quel est leur niveau d’éducation ?

Comme dit plus haut, les migrants régularisés vivant au Maroc sont éduqués. Leur niveau d’éducation est même très élevé dans la mesure où il dépasse celui des marocains. Environ 87% d’entre eux ont le baccalauréat et seuls 10% parmi ce pourcentage l’ont obtenu au Maroc. De plus, la moitié d’entre eux a suivi des études supérieures, seuls 9% n’ont pas été à l’école et 49,27% ont fait des études supérieures. En témoigne le graphique suivant :

Quel était leur activité dans leurs pays d’origine ?

Beaucoup penseraient que c’est le chômage ou encore la misère qui les a poussé à fuir leurs pays pour finir au Maroc. Mais l’étude montre que seuls 10% des subsahariens interrogés fuyaient la guerre ou autres quand ils arrivaient au Maroc. 58,70% étaient actifs dans leurs pays d’origine, 7,60% à la recherche d’emploi et 29,28% étudiants ou élèves à l’école coranique.  Le pourcentage restant concerne les enfants de moins de 7 ans scolarisés (0,37%) ou non (0,07%), les inactifs (0,88%) et autres.

Par ailleurs, cette étude a démontré qu’en majorité, les idées reçues sur les migrants subsahariens, principalement au Maroc sont fausses. Comme quoi, les préjugés ne sont pas toujours fondés.

 

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