Apr?s sa c?l?bre lettre, ?crite conjointement avec le po?te marocain Taha Adnan, en faveur de l?ouverture des fronti?res maroco-alg?riennes, le po?te alg?rien Harzallah Bouzid, en intellectuel engag?, libre et ind?pendant, revient ? la charge. Avec son compatriote, le po?te Adel Sayyad, il appelle Abdelaziz Bouteflika, pr?sident sortant, ? mettre fin ? une mascarade qui ne fait que ternir davantage l?image de l?Alg?rie.

??Vous ?tes plut?t proche d?un otage que d?un pr?sident??, ?crivent-ils dans leur lettre adress?e ? Bouteflika et ? son concurrent aux pr?sidentielles Ali Benflis, et auquel les deux po?tes apportent leur soutien ind?fectible. Et d?ajouter qu? ??en acceptant de vous porter candidat pr?sidentiel pour la quatri?me fois, vous voulez surtout ?chapper ? la reddition des comptes envers les Alg?riens sur bilan d??checs et de fiascos?.

Sur un ton sec, dur et franc, les deux po?tes invitent le pr?sident ? un instant de lucidit?: ??Vous n?avez qu?? voir autour de vous l?ampleur des protestations, contre votre acharnement ? rester ? la t?te du pouvoir, pour vous rendre compte que les choses se sont plut?t??compliqu?es et que vous ne faites plus l?objet de confiance, bien au contraire, vous ?tes devenus une personne qui suscite la piti??! ?

Nous esp?rons en tant qu?Alg?riens libres que notre message vous parvienne afin que vous gardiez la face en vous retirant honorablement, avant que le mal n?arrive, que le co?t des solutions ne soit plus cher, que la facture de la s?curit? et de la stabilit? ne? s?amplifie et que le foss? entre les membres d?une m?me soci?t? ne se creuse davantage??.

Les deux po?tes concluent en s?interrogeant?: ??N?y a-t-il pas d?enseignements ? tirer du sort de vos d?l?gu?s en campagne dans les diff?rentes wilayas du pays. Ils subissent les pires insultes, blessures, rejet et col?re? ne ressentez-vous pas que cela rel?ve de l?absurde que vous vous portez candidat par procuration, chose in?dite dans tous les Etats et r?publiques modernes?! ?.