Cinéma, mon amour de Driss Chouika: JULIANNE MOORE L'ÉCLAT D’UNE COMÉDIENNE ACCOMPLIE

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Julianne Moore demeure l’une des comédiennes qui tient à ce que son corps ne soit pas exposé comme un objet sexuel, mais plutôt comme porteur de personnalités humaines exprimant un port significatif particulier, à la différence d’autres actrices cataloguées comme des “sex kitten“

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Cinéma, mon amour !'' de Driss Chouika : LE CINEMA NOVO UN MOMENT PHARE  DANS L'HISTOIRE DU CINEMA MONDIAL 

« Depuis mon adolescence, j'ai toujours adoré écrire. Je désire me lancer dans une carrière littéraire, c'est un souhait qui me tient vraiment à cœur. Écrire est une activité que l'on peut faire par soi-même, sans aucune intervention extérieure, au contraire du métier d'actrice qui ne peut se faire que dans le cadre d'une collaboration ». Julianne Moore. 

ÉCLAT ET PERFORMANCES D’UNE COMÉDIENNE ACCOMPLIE

Dans le monde du cinéma, Julianne Moore incarne l'excellence dans l’interprétation. Sa carrière illustre une maîtrise exceptionnelle de son métier et une capacité à donner vie à une gamme variée de personnages. Sa trajectoire, de ses débuts à son statut de l’une des icônes du cinéma contemporain, met en lumière son talent, sa polyvalence et son impact durable sur l'industrie cinématographique.

Julianne Moore, née le 3 décembre 1960 à Fayetteville, en Caroline du Nord, a fait ses débuts dans le monde du spectacle par le biais du théâtre. Sa formation classique en arts dramatiques à l'École de musique et d'art dramatique de Boston a posé les bases de son talent émergent. Ses premiers pas au cinéma remontent aux années 1990, où elle a attiré l'attention pour ses performances dans des films tels que "Short Cuts" (1993) et "Safe" (1995).

Puis les années 2000 ont été une période clé pour Julianne Moore, marquée par une série de performances exceptionnelles. Sa collaboration avec le réalisateur Paul Thomas Anderson dans "Magnolia" (1999) a été un jalon, montrant sa capacité à s'immerger dans des rôles complexes et émotionnellement chargés. L'année 2002 a été particulièrement remarquable avec des films tels que "The Hours" de Todd Haynes, où Moore a partagé l'écran avec Meryl Streep et Nicole Kidman, démontrant ainsi sa capacité à briller aux côtés d'autres actrices de renom. Elle a ainsi pu, au fil des ans et des films, gagné les récompenses et prix les plus prestigieux, dont l’Oscar de la meilleure interprétation féminine, en 2015, pour son rôle dans “Still Alice“ de Richard Glatzer et Wash Westmoreland, ce qui a représenté le sommet de sa carrière. Interprétant une linguiste confrontée à la maladie d'Alzheimer, Moore a livré une performance émotionnellement puissante et nuancée. Cette reconnaissance majeure a non seulement cimenté sa position en tant qu'actrice de premier plan, mais a également souligné sa capacité à apporter une authenticité poignante à des rôles déchirants.

Julianne Moore demeure l’une des comédiennes qui tient à ce que son corps ne soit pas exposé comme un objet sexuel, mais plutôt comme porteur de personnalités humaines exprimant un port significatif particulier, à la différence d’autres actrices cataloguées comme des “sex kitten“. Elle a toujours pris le risque de camper des rôles difficiles de femmes complexes, blessées, fragiles, malades ou solitaires. 

POLYVALENCE ET ENGAGEMENT SOCIAL

La filmographie de Julianne Moore témoigne de sa polyvalence artistique. De ses premiers films, jusqu'à des films à grand succès, Moore a exploré les nuances des relations humaines et démontré sa capacité à naviguer avec aisance entre divers genres et registres. Et, en plus de son succès cinématographique, Julianne Moore a utilisé sa notoriété pour défendre des causes sociales. Son engagement envers la sensibilisation au VIH/SIDA, la défense du droit des femmes et la promotion de l'éducation ont renforcé son image en tant que comédienne engagée. Son rôle d'ambassadrice de bonne volonté pour l'UNICEF témoigne de son impact au-delà des plateaux de tournage.

Aussi, la magie de Julianne Moore sur l'écran est souvent le résultat de collaborations fructueuses avec des réalisateurs et des acteurs de renom. Ses relations de travail avec des réalisateurs, comme Todd Haynes notamment, a donné naissance à des performances exceptionnelles et ont été des exemples de synergie créative. Et, au fur et à mesure qu’elle a mûri en tant que comédienne, son choix de rôles a évolué pour refléter la richesse de son expérience et de sa compréhension du métier. Des rôles tels que celui d'une rock star vieillissante dans "Gloria Bell" de Sébastian Lelio illustrent son engagement envers des personnages plus complexes, défiant les stéréotypes liés à l'âge et explorant la vie à différentes étapes.

Alors que Julianne Moore continue à ajouter des chapitres à sa carrière impressionnante, son impact sur le cinéma ne peut être ignoré. Son héritage réside dans sa capacité à transcender les rôles stéréotypés, à apporter une humanité authentique à ses personnages, et à défier les normes de l'industrie cinématographique. Son influence se fait également sentir dans l'inspiration qu'elle offre à de nouvelles générations de comédiennes qui aspirent à une carrière aussi riche et diversifiée. Elle incarne l'essence même de l'art dramatique, capturant l'émotion humaine avec une finesse exceptionnelle. Son parcours, marqué par des performances mémorables et une dévotion à des rôles exigeants, la positionne comme l'une des actrices les plus accomplies de notre époque.

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE DE JULIANNE MOORE (LM)

« Short Cuts » (1993) de Robert Altman ; « Vanya, 42è rue » (1994) de Louis Malle ; « Neuf mois aussi » (1995) de Chris Colombus ; « Le monde perdu : Jurassic Parc » (1997) de Steven Spielberg ; « The Big Lebowski » (1998) de Joel et Ethan Cohen ; « Psycho » (1998) de Gus Van Sant ; « Magnolia » (1999) de Paul Thomas Anderson ; « La fin d’une liaison » (1999) de Neil Jordan ; « Hannibal » (2001) de Ridley Scott  « Loin du Paradis » (2002) de Todd Haynes ; « The Hours » (2002) de Stephen Daldry ; « Les fils de l’homme » (2006) de Alfonso Cuaron ; « Tout va bien ! The Kids Are All Right » (2010) de Lisa Cholodenko ; « Maaps to the Stars » (2014) de David Cronenberg ; « Still Alice » (2014) de Richard Glatzer et Wash Westmoreland ; « Le Musée des merveilles » (2017) de Todd Haynes ; « Bienvenue à Suburbicon » (2017) de George Clooney ; « Gloria Bell » (2018) de Sébastian Lelio ; « The Glorias » (2020) de Julie Taymor ; « May December » (2023) de Todd Haynes.

DRISS CHOUIKA