Driss Lachgar pousse les orphelins de Zaidi à la sortie

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couv-komina Les tentatives de trouver une issue ? la crise au sein de l?USFP ont ?chou?. En d?cidant de suspendre Abdelali Doumou et Ahmed R?da Chami, le bureau politique du parti a mis en ?chec ces tentatives. Cette d?cision, initi?e par le premier secr?taire du parti Driss Lachgar, et soutenue par le pr?sident de son conseil national Habib Malki, vise, clairement, ? pousser les membres du courant ?? d?mocratie et ouverture?? ? la sortie. Les pr?textes utilis?s pour la justifier cachent ? peine les vrais motifs de la d?cision. Les meneurs du jeu au sein de l'USFP sont convaincus qu'un retour des amis de Zaidi aux structures du parti est un casse-t?te ? ?viter ? tout prix ? la veille des ?lections communales et r?gionales. Le calcul ?lectoral est au centre de la d?cision. Les amis de Driss Karam, qui s?est charg? de la coordination du courant apr?s le d?c?s d?Ahmed Zaidi, se trouvent donc confront?s ? la donne cr??e par cette d?cision, qui va ?tre ent?rin?e par la commission administrative du parti le week-end prochain. Le seul choix qui leur reste c?est de chercher ? se loger ailleurs avant qu'il ne soit trop tard. Le calcul ?lectoral a ?galement pr?cipit? le choix de ceux, parmi les influents au sein du courant, qui ont fait pression pour l'option d'une scission depuis des mois. Si ce choix arrange les personnes qui craignent des repr?sailles du premier secr?taire pouvant les liquider ?lectoralement, surtout ceux qui s?appr?tent ? conqu?rir ou reconqu?rir des positions communales et r?gionales prochaines, et pensent d?j? aux alliances utiles, il risque de mettre en difficult? ceux et celles qui s?opposent au premier secr?taire pour d'autres raisons, et craignant le pi?ge qui leur est tendu. Tous les opposants de Lachgar ne sont pas du m?me avis. Il y a parmi eux ceux qui ne se voient pas hors de l'USFP, et surtout ? l'UNFP qu'ils ont quitt? autrefois, apr?s toute une d?cennie de confrontation entre deux courants, celui dirig? par Abderrahim Bouabid et Omar Benjelloun et celui men? par Abdellah Ibrahim et Mahjoub Benseddik. Il y a aussi ceux qui craignent que la scission n'aboutisse ? la r?p?tition des exp?riences pass?es. La d?cision du bureau politique de suspendre Doumou et de pousser leurs amis ? la sortie s'inscrit dans une strat?gie de Lachgar visant ? pacifier l'USFP et ? imposer une ligne de conduite politique et organisationnelle sans contestation. Mais le camp du premier secr?taire n'est ni homog?ne ni pr?t ? accepter tous les choix actuels du parti, y compris ses alliances. Il y a un gros risque de se trouver confront? ? de nouveaux probl?mes apr?s quelque temps. Surtout si les ?lections prochaines se soldent par un ?chec. Ce qui est probable. La d?mission de Jalil Tolaimate du bureau politique est annonciatrice de ces probl?mes, qui n'ont pas les m?mes motivations. Les absences r?p?t?es de certains autres membres du bureau politique prouvent qu'ils ne se sentent plus ? l'aise. Le probl?me de l'USFP aujourd'hui se r?sume dans son incapacit? de s'adapter avec le nouvel environnement, parce qu'il n'a pas proc?d? aux r?visions qu'il fallait, et la perte de son influence au sein des forces populaires. Les conflits internes ne sont ni id?ologiques, ni politiques, mais la manifestation d'un malaise qui dure depuis la constitution du gouvernement d'alternance et le reflet des conflits de personnes motiv?es par des int?r?ts personnels. Les islamistes ont r?ussi ? punir l'USFP pour son choix de passer ? l'opposition. La punition risque d??tre g?n?ralis?e si les d?mocrates et les modernistes de ce pays ne comprennent pas leur enjeu et ne se mettent pas ? niveau. Ce qu'on a ?vit? jusqu'ici en recourant aux r?formes risque de se produire.

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