La bonne nouvelle de Benkirane est une autre preuve de l'incompétence de son gouvernement

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Qu'attendre d'un gouvernement qui n'arrive pas ? lire un rapport international correctement??

C'est une question qui a circul? apr?s l'annonce de la bonne nouvelle de Benkirane par son porte-parole le 29 octobre. Le chef du gouvernement et le chef du groupe de son parti ? la chambre des repr?sentants, qui ont eu la primaut? d'un chiffre, se sont empress?s ? crier victoire. Le Maroc a gagn? 16 rangs dans le nouveau rapport Doing Business en passant du 87?me rang au 71?me. Une lecture h?tive refl?tant un comportement excentrique dans la gestion de la chose publique doubl? d'une incomp?tence que les partis de la coalition n'ont pas r?ussi ? compenser.

Apr?s lecture attentive du rapport et de l'ensemble de ses moyens arithm?tiques, on se rend compte que le Maroc a r?gress? par rapport ? l'ann?e derni?re, si on part des corrections apport?es aux indices cette ann?e, perdant ainsi 3 rangs au lieu d'en gagner 16. La comparaison avec le classement de l'ann?e derni?re est impossible du fait du changement des crit?res et des bases de construction des indicateurs. Sur la base de nouveaux indicateurs, le Maroc se classait au 68e rang l'ann?e derni?re et non le 87e rang.

Le r?sultat qui d?coule de ce classement est que le climat des affaires au Maroc s'est d?t?rior? et pas le contraire. Une gifle ? ceux qui comptent sur les rapports des organisations internationales et les agences de notations, temples de l?ultralib?ralisme, pour justifier leurs mesures dict?es, en fin de compte, par ces m?mes organisations.

Sur les 10 indicateurs adopt?s dans le rapport de la Banque Mondiale relatif au climat des affaires dans le monde, qui couvre 189 pays, le Maroc n'a progress? que dans 2 indicateurs, ? savoir le transfert de la propri?t? et le commerce frontalier. Son classement stagne en ce qui concerne l'indicateur de l'octroi du permis de construire et marque une r?gression au niveau de tous les autres indicateurs, se positionnant parfois ? la queue du classement, c'est le cas pour des indicateurs phares, ? savoir le r?glement de l'insolvabilit? (113e, -5), la protection des actionnaires minoritaires (122, -4), l'acc?s au cr?dit (104, -5). La bonne nouvelle ?tait donc mauvaise.

S'agissant du rapport Doing Business, il est clair aujourd'hui que la Banque Mondiale est consciente de ses limites et qu'il est dores d?j? concurrenc? par d'autres rapports qui ont ?labor? des indicateurs plus pertinents. La tentative de fignoler et enrichir ses indicateurs vise ? lui retrouver une cr?dibilit?, perdue au fil du temps, ce qui est pas sur.

Le fait d??tre bien ou mal class? dans ce rapport ne signifie pas grand chose, car les standards sont entach?s de l'id?ologie et soumis ? l'influence des n?olib?raux et des am?ricains. Ils ne signifient en aucun cas que la gouvernance est r?ellement bonne pour l'?conomie du pays et adapt?e ? ses int?r?ts strat?giques ou non. Des mesures cruciales pour sauver un secteur de l'?conomie ou pour assurer la stabilit? de l'emploi ou pour ?viter une forte d?pr?ciation taux de change d'une monnaie nationale, tout en ayant un effet b?n?fique, peuvent ?tre sanctionn? par le rapport Doing Business.

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