La nouvelle marche

5437685854_d630fceaff_b-

1
Partager :

couv-sahara

Les provinces sahariennes, comme ce fut le cas pour le Nord et l?Oriental, vont changer de physionomie et entrer dans une nouvelle ?re. Ces choix ne sont pas hasardeux. Ils s?inscrivent dans une vision Royale, celle de faire de la r?gionalisation avanc?e le levier d?un d?veloppement qui, en r?duisant les disparit?s sociales et territoriales, accro?t les potentiels de croissance au profit de tous les citoyens.

Le 6 Novembre 1975, trois cent cinquante mille Marocains traversaient la fronti?re impos?e par le colonisateur, d?montrant l?attachement des Marocains ? l?int?grit? territoriale et annon?ant la r?cup?ration des provinces du Sud, pacifiquement, dans une symbiose nationale qui a cr?? l??v?nement et qui reste unique dans les annales. Depuis, le Maroc s?est fix? comme premier objectif d?aider les populations ? am?liorer leur niveau de vie. Les investissements publics, colossaux, ont permis aux provinces r?cup?r?es, de rattraper celles du Nord en termes d?infrastructures. Il s?en est suivi un mouvement de s?dentarisation et d?urbanisation, lui aussi, unique dans l?Histoire de l?humanit?. Depuis, les questions se posent autrement. Le Conseil ?conomique, social et environnemental avait d?j? propos? un nouveau mod?le de d?veloppement qui permettrait ? ces r?gions un d?veloppement int?gr?, par la mobilisation des ressources locales, mais aussi par l?intensification de l?investissement priv?, national et international, en am?liorant l?attractivit?. Aujourd?hui, on annonce un plan de 140 milliards de dirhams d?investissements. C?est tout simplement ?norme. Les provinces sahariennes, comme ce fut le cas pour le Nord et l?Oriental, vont changer de physionomie et entrer dans une nouvelle ?re. Ces choix ne sont pas hasardeux. Ils s?inscrivent dans une vision Royale, celle de faire de la r?gionalisation avanc?e le levier d?un d?veloppement qui, en r?duisant les disparit?s sociales et territoriales, accro?t les potentiels de croissance au profit de tous les citoyens. C?est l?essence m?me du projet national, port? par le Roi Mohammed VI, de mani?re explicite, depuis son accession au tr?ne. Cette vision est en parfaite ad?quation avec la position marocaine sur le conflit factice, quant ? la souverainet?. Quand le Conseil de s?curit? de l?ONU a demand? aux ?parties concern?es? d??mettre des propositions qui permettent de sortir de la crise, le Maroc a propos? le projet d?une autonomie r?gionale ?largie. Le Polisario et son sponsor l?Alg?rie bloquent toute issue en se cramponnant ? l?id?e d?un r?f?rendum qu?ils ont eux-m?mes rendu impossible. Le processus d?identification pour d?limiter le corps ?lectoral a ?t? interrompu suite aux manoeuvres visant les unionistes. Depuis plus de vingt ans, le Conseil de s?curit? de l?ONU ne fait que constater le blocage. Malgr? toutes les manoeuvres, il a refus? d??tendre le mandat de la Minurso aux questions des droits humains et maintient le mandat de base. Mais le statu quo n?est en faveur de personne. Le contexte r?gional est explosif. Le terrorisme, install? dans le Sahel, menace tous les pays, y compris ceux du pourtour m?diterran?en. Le trafic de drogue et l??migration clandestine se sont construit des autoroutes dans ce no man?s land. Et surtout, l?int?gration ?conomique r?gionale est devenue l?unique moyen pour r?sister aux secousses d?une crise internationale, dont on n?a pas fini de mesurer les effets. Les populations stationn?es ? Tindouf sont les plus ? plaindre. On a tous vu les effets ravageurs des derni?res inondations. Un ?v?nement semblable en 2005 avait pouss? des centaines de jeunes dans les rangs d?Al Qaida, via un exode massif, ? fuir vers Zouerate en Mauritanie. Pour cette jeunesse, il n y a aucune perspective. Contrairement ? ce que garantit le statut de refugi?s, ils n?ont droit ni ? la libre circulation ni au travail. Le s?paratisme n?est plus une option pour la majorit? d?entre eux. Mais leur direction s?enferme dans un sch?ma qui n?arrange que les calculs, h?rit?s du pass?, de quelques cercles alg?riens. Cette d?sesp?rance est ? prendre en charge rapidement, par humanisme d?abord, mais aussi parce qu?elle est porteuse de dangers potentiels. C?est une responsabilit? de toutes les puissances qui s?int?ressent ? ce conflit. L?Europe, surtout les pays du Sud de la M?diterran?e, mais aussi les USA qui savent que l??radication du terrorisme aura plus de chances si ce conflit factice est r?solu. Pour les diplomaties de ces pays, il faut imp?rativement d?passer la strat?gie des ?quilibres, par souci pour des int?r?ts mercantiles, en faveur d?une vision plus globale, qui ferait de l?espace maghr?bin un socle de stabilit? et de croissance ?conomique, au profit de tous. Le Maroc d?montre une nouvelle fois que lui, a une vision strat?gique. Les provinces sahariennes, les instances ?lues, auront les moyens d?une expansion, m?me pas r?v?e. L?autonomie ?largie se met en place, de mani?re constitutionnelle. 40 ans apr?s la Marche Verte, le monde a chang?, le visage du Sahara et la soci?t? sahraouie aussi. Il est temps, que ce conflit prenne fin !

lire aussi