La parité grande perdante de l’élection de la chambre des conseillers

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[caption id="attachment_51110" align="alignnone" width="1024"]nailatazi Naila Tazi, fondatrice du festival des gnaouas d?Essaouira[/caption]

Mais quelle mouche a-t-elle donc piqu? les grands ?lecteurs?? La parit? peut attendre et le quota des femmes est d?sormais jet? aux oubliettes.

Les r?sultats de l??lection des nouveaux conseillers de la chambre haute a laiss? un go?t amer. Sur les 120 conseillers ?lus vendredi 2 octobre, il n?y a que 13 femmes. Dans les rangs du mouvement, c?est l?effet d?une v?ritable douche froide. Les activistes des droits des femmes et de leur repr?sentativit? politique n?ont pas suffisamment de mots durs pour d?noncer l?absence des Marocaines dans les nouvelles institutions ?lues. ??13 femmes sur les 120 conseillers ?lues si?geront dans la deuxi?me chambre. La pr?sence des femmes est pour ainsi dire insignifiante. Elles ne repr?sentent qu?un peu plus de 10%. Ceci est d?autant plus grave que la constitution de 2011 a fait de la parit? un objectif nodal. Il faut aussi rappeler la loi organique relative aux ?lections r?gionales stipule qu?un tiers des si?ges doit ?tre occup? par des ?lues femmes. Aujourd?hui, c?est un signal contradictoire qui est donn?. Un signal ? l?encontre des choix faits par le Maroc et d?clin?s par sa loi supr?me?!??, s?exclame cette activiste de l?association d?mocratique des femmes du Maroc.

A cela il convient d?ajouter que si la loi a impos? les listes paritaires, toutes les listes ?taient conduites par des hommes.

Que s?est-il donc pass??? Pour quelles sombres raison l?esprit de la constitution a ?t-il ?t? trahi?? Comment expliquer ce rapt de la construction d?mocratique sachant qu?il n?y a pas de d?mocratie tant que perdure le d?ni de la moiti? de la soci?t??? Les questions n?en finissent pas de se bousculer.

D?un bout ? l?autre de l??chiquier politique, les militantes des partis de la majorit? et de l?opposition ne cachent pas leur col?re. Dans sa nouvelle composition, la chambre haute fonctionnera presque sans les femmes. La conception patriarcale de la politique a encore de beaux jours devant elle. Au Maroc, L?exercice du pouvoir se conjugue encore et toujours au f?minin

La provenance des 13 Marocaines qui si?geront chez les conseillers vaut le d?tour car pleine d?enseignement sur la sous-repr?sentation f?minine.

Aucune femme n?a ?t? ?lue au titre des r?gions. Deux seulement l?ont ?t? pour le compte des communes et conseils pr?fectoraux. 3 candidates ont ?t? ?lue sur le quota des chambres d?agriculture.

Une seule femme dans le coll?ge du patronat?!

La mauvaise surprise est venue de la CGEM. M?me le patronat n?a pas ?chapp? aux travers de la masculinit? du pouvoir. On aurait pu imaginer le patronat dans la modernit?, convaincu des principes de la parit? d?autant que la patronne des patrons est une femme. Il n?en a rien ?t?.

Une seule femme a ?t? ?lue sur la liste du patronat qui a 8 si?ges sous la coupole des Conseillers. Il s?agit de Naila Tazi, l?initiatrice du festival des gnaouas d?Essaouira.

En fait, ce sont les syndicats qui ont quelque peu sauv? la repr?sentativit? des femmes dans la chambre des conseillers . Parce que le vote les concernant est national, la parit? n?y ?tait pas tr?s loin. 20 conseillers ont ?t? ?lus par le coll?ge des syndicats, dont 7 femmes. Ce qui a fait ?crire ? nos confr?res de ??Medias 24?? que ??sans les syndicats, le taux de f?minisation de la Chambre des conseillers aurait ?t? de 6%.??

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