L’envers du décor

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Le d?mant?lement aujourd?hui m?me, 16 novembre, ? B?ni Mellal d?une cellule terroriste qui s?appr?tait ? commettre, selon l?expression du minist?re de l?int?rieur ??des attentats qualitatifs??, vient rappeler, apr?s Beyrouth et Paris, qu?aucun pays n?est ? l?abri. Jusque-l? les services marocains ont r?ussi ? intervenir avant que ce mal absolu ne se produise. Mais les ?v?nements dramatiques de Paris qui termine l?ann?e pratiquement comme il l?a commenc?e viennent rappeler aussi que quelles que soient les mesures s?curitaires que l?on prend, l?hydre de la mort ne cesse de rena?tre et demeure impr?visible. Ce sont sans doute aucun des choix de soci?t? qui sont vis?s et des modes de vie qui sont cibl?s. Mais pas seulement. Des politiques ?trang?res sont ?galement ? l?origine de la recrudescence des op?rations terroristes. Les victimes les plus nombreuses du terrorisme sont d?abord dans les pays musulmans. L?Irak, la Syrie, la Libye, le Y?men, l?Egypte et dans une moindre mesure pour l?instant la Tunisie, l?Alg?rie et le Maroc payent leur tribut. Et quelle que soit l?ampleur de l??motion, elle ne peut nous faire oublier que Daech aujourd?hui comme Ben Laden et sa Qa?da hier ont ?t? cr??s par l?Occident avec ? sa t?te les Etats Unis d?Am?rique. Le groupe Daech qui a pris des proportions militaires impensables en moins de trois ans n?a fait que poursuivre en Syrie l??uvre macabre de l?administration Bush en Irak. Sinon comment expliquer raisonnablement que l?Etat d?Isra?l bombarde les positions de l?arm?e r?guli?re syrienne et offre g?n?reusement l?asile hospitalier aux bless?s de Daech?? L?ancien pr?sident fran?ais Nicolas Sarkozy a raison de demander que son successeur op?re des inflexions dans la politique ?trang?re de son pays. Encore faut-il qu?il se rappelle que c?est son action en Libye qui nous fait presque regretter un dictateur guignol comme Kadhafi avec lequel il a fait un temps copain-copain. L?actuel chef d?Etat de la France, Fran?ois Hollande, doit de son c?t? aussi se pencher sans concessions sur les incoh?rences de sa politique envers Damas. Faire semblant de bombarder Daech et continuer ? exiger en m?me temps la t?te de Bachar Al Assad tout en adoptant une attitude hostile ? l??gard de la Russie est tout sauf une approche correcte de la situation. A moins que, comme on l?a toujours cru et craint, ?cette politique ne tende ? mener le monde arabe et musulman ? plus de divisions, de d?chirements et de sous-d?veloppement. Dans ce cas, les attentats de Paris se r?duiraient malheureusement ? un prix cyniquement pay? pour la r?alisation de cette strat?gie.

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