Mohammed VI : «Le moment est arrivé» pour que le Maroc retrouve sa «place naturelle» dans l'UA

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2014-02-21T1548

? Le moment est arriv?? pour que le Maroc retrouve sa ?place naturelle? au sein de l?Union Africaine (UA), a affirm? le roi Mohammed VI dans un message adress? au 27-?me sommet de l'UA qui se tient ? Kigali

? Cela fait longtemps que nos amis nous demandent de revenir parmi eux, pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle. Ce moment est donc arriv? ?, a soulign? le roi. Par cet acte historique et responsable de retour au sein de l?Union Africaine (UA), le Maroc compte ?uvrer au sein de cette organisation en vue de transcender les divisions, a ajout? le souverain.

??Cette d?cision de retour, r?fl?chie et longuement m?rie, ?mane de toutes les forces vives du Royaume", a affirm? le Souverain, en faisant remarquer que le "temps des id?ologies est r?volu" et que les peuples de l?Afrique ont besoin de concret et d?actions tangibles.

"On ne peut changer la g?ographie. On ne peut se soustraire au poids de l?histoire", a expliqu? le souverain, soulignant que c?est justement ce qui milite pour que le Maroc ne demeure pas en dehors de sa famille institutionnelle et puisse ainsi retrouver sa place naturelle et l?gitime au sein de l?UA.

Agissant de l?int?rieur, le Maroc contribuera ? en faire une organisation plus forte, fi?re de sa cr?dibilit? et soulag?e des oripeaux d?une p?riode d?pass?e, a affirm? le roi, notant que le d?fi qui demeure ? relever pour l?Afrique, plus d?une d?cennie apr?s la naissance de l?Union Africaine, "est celui de l?unit? et de la coh?sion de notre grande famille".

Le souverain a par ailleurs expliquer que le Maroc, qui a quitt? l?OUA n?a jamais quitt? l?Afrique. Il a seulement quitt? une institution, en 1984, dans des circonstances toutes particuli?res, soulignant que la relation passionnelle du Royaume du Maroc avec son Continent explique le sentiment l?gitime que la reconnaissance d?un pseudo ?tat ?tait dure ? accepter par le peuple marocain.

"Le temps est venu d??carter les manipulations, le financement des s?paratismes, de cesser d?entretenir, en Afrique, des conflits d?un autre ?ge, pour ne privil?gier qu?un choix, celui du d?veloppement humain et durable, de la lutte contre la pauvret? et la malnutrition, de la promotion de la sant? de nos peuples, de l??ducation de nos enfants, et de l??l?vation du niveau de vie de tous", a encore plaid? le roi.

Le souverain a regrett? ? cet ?gard que certains pays continuent de pr?tendre que le Maroc n?a pas vocation ? repr?senter l?Afrique, parce que sa population ne serait pas majoritairement noire, faisant observer que l?Afrique ne se r?sume pas ? une couleur et que "continuer ? l?insinuer, c?est mal connaitre nos r?alit?s".

C?est pourquoi, a poursuivi le roi, tous ceux qui d?nigrent le Maroc font du tort, en fait, aux Africains eux-m?mes. La popularit? du Royaume et sa dimension en Afrique, n??tant plus ? d?montrer, ni ? prouver.

Le roi Mohammed VI?a ?galement relev? que l?Afrique, si longtemps n?glig?e, est devenue incontournable et se pr?sente d?sormais comme un interlocuteur actif et respect? dans le d?bat sur la Gouvernance mondiale.

"C?est pourquoi, sur la question du Sahara, l?Afrique institutionnelle ne peut supporter plus longtemps les fardeaux d?une erreur historique et d?un legs encombrant", a tenu ? pr?ciser le roi.

"L?Union africaine, n?est-elle pas en contradiction ?vidente avec la l?galit? internationale ? puisque ce pr?tendu Etat n?est membre ni de l?Organisation des Nations Unies, ni de l?Organisation de la Coop?ration Islamique, ni de la Ligue des Etats arabes, ni d?aucune autre institution sous r?gionale, r?gionale ou internationale ?", s?est interrog? le roi. Relevant encore : "L?UA, resterait-elle, en d?phasage avec la position nationale de ses propres Etats membres, puisqu?au moins 34 pays ne reconnaissent pas ou plus cette entit? ?" Le roi a ainsi not? que m?me parmi les 26 pays qui s??taient plac?s dans le camp de la division en 1984, seule une stricte minorit? d?une dizaine de pays subsiste.

Cette ?volution positive, a fait observer le Souverain, est, d?ailleurs, conforme ? la tendance observ?e au niveau mondial, en ce sens que depuis l?ann?e 2000, 36 pays ont retir? leur reconnaissance ? l?Etat fant?me.

L?Union africaine se trouve aussi en total d?calage avec l??volution de la question du Sahara, au niveau des Nations Unies, a encore relev? le Souverain, relevant que l?UA ne peut donc, seule, pr?juger de l?issue de ce processus.

Par sa neutralit? retrouv?e, elle pourrait, par contre, contribuer d?une mani?re constructive ? l??mergence de cette solution, a-t-il dit.

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