Sahara : La fin du statu quo

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Charai Sahara Le quaranti?me anniversaire de la Marche Verte qui a permis au Maroc de r?cup?rer la souverainet? sur le Sahara a constitu? un moment fort. Depuis 23 ans et le cessez-le-feu, alors que le Maroc avait r?ussi ? s?curiser la zone gr?ce au mur mobile, il y a un statu quo. Le Conseil de s?curit? renouvelle, tous les six mois, le mandat de la Minurso. Sur le plan diplomatique, le Royaume a propos? une autonomie ?largie, sous souverainet? marocaine, jug?e officiellement par le Conseil de s?curit? comme une base de r?glement cr?dible et sinc?re. L?Alg?rie pr?f?re perp?tuer un conflit factice. Pendant ce temps, tout a chang?. Le terrorisme sub-saharien est un vrai probl?me international et les camps de Tindouf facilitent tous les trafics. En m?me temps, le potentiel de d?veloppement de l?Afrique est per?u comme l?une des chances les plus pertinentes pour relancer l??conomie mondiale en la remettant dans le sens de la croissance et de la prosp?rit? partag?e. Le discours royal du 6 novembre 2015 remet les choses en place. Il annonce un programme visant ? faire des provinces du Sud une v?ritable plateforme du d?veloppement, dans la perspective d?intensification des ?changes euro-africains. Nous sommes l? dans une g?ostrat?gique du co-d?veloppement. Par ailleurs, d?une mani?re tr?s claire, le Roi Mohammed VI a mis l?Alg?rie face ? ses responsabilit?s. Ce pays est entr? dans une transition tr?s compliqu?e, la baisse des cours internationaux des hydrocarbures est annonciatrice d??normes difficult?s. Il faut souhaiter que tout cela ne d?bouche pas sur une d?flagration ing?rable. La situation ne permet plus de maintenir le statu quo, qui est motiv? par la volont? des grandes puissances de sauvegarder leurs relations avec les deux parties, le Maroc et l?Alg?rie. Sauf que le Maroc ?uvre au co-d?veloppement et ? la s?curit? tandis que l?Alg?rie est dans l?incapacit? de faire de m?me. La France est impliqu?e, militairement, dans la lutte anti-terroriste. Sa mission au Mali et en Centrafrique, pr?vue pour quelques mois, est appel?e ? perdurer. Paris sait que le conflit factice du Sahara et que les camps de Tindouf sont ? la fois un facteur d?instabilit?, un frein au d?veloppement et un drame humain. Cela signifie l?assombrissement du r?le de la France dans la r?gion. Paris ne peut plus plaider pour le statu quo dans ce dossier parce que cette position est contraire ? ses propres int?r?ts et ? sa vision strat?gique. L??quilibre entre Rabat et Alger doit se transformer en une action visant l?int?gration r?gionale, la constitution d?un axe de stabilit?. Cela passe in?vitablement par un r?glement d?finitif du dossier factice du Sahara. C?est une responsabilit? historique que la France doit assumer.

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