Se servir des drames

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policier-battu-tanger Malgr? les am?liorations de ces derni?res ann?es, les salaires, les indemnit?s, les primes des agents des forces de l?ordre restent en de?? de la charge de travail, des risques encourus, des responsabilit?s assum?es Ce qui s?est pass? ? Tanger n?est pas un fait divers comme les autres. Cette trag?die, qui a co?t? la vie ? un policier dans l?exercice de ses fonctions, pour un simple contr?le, est r?v?latrice de beaucoup de sympt?mes. D?abord, la violence sociale qui devient inqui?tante. Tout diff?rend peut se transformer en conflit violent, ? n?importe quel moment, aussi insignifiant soit-il. Plus important encore, c?est tout de m?me le rapport au policier, en tant que repr?sentant de l?autorit? de l?Etat, dont il s?agit. Cette contestation tous azimuts est un d?ni de l?Etat de droit, qui stipule que la force publique est la seule violence l?gitime. La police est charg?e de l?application de la loi. d?anarchie. Laquelle ne peut que rejaillir sur la vie quotidienne de tous les citoyens. Ce faisant, elle assure notre s?curit? ? tous, le respect des r?gles du vivre ensemble et le maintien de l?ordre. Contester son r?le, c?est agir en sens inverse et concourir ? une forme Dans les plus grandes d?mocraties, le refus d?obtemp?rer, quelle que soit la situation, expose ? une riposte qui peut aller jusqu?? l?usage des armes l?tales. C?est aussi un d?ni de justice. La police marocaine a ?volu? de mani?re extraordinaire gr?ce au processus de d?mocratisation. Elle est respectueuse des droits et n?a plus rien ? voir avec les comportements des ann?es 70. C?est un fait qu?il faut saluer, parce que la modernisation de la police est une ?uvre essentielle pour la d?mocratie. Les citoyens ne peuvent utiliser ce changement pour passer de la peur du flic ? l?arrogante d?fiance. Ce que font ceux qui refusent un contr?le d?identit?, parce que ?fils de? ou qui ne r?pondent pas ? la sollicitation d?un policier sur la route? Nous avons donc chacun ? son niveau la responsabilit? de d?fendre le statut du policier dans l?exercice de ses fonctions de d?fenseur des lois et donc de garant de l?ordre public. Bien ?videmment s?il y a des abus, des manquements, comme cela se passe dans tous les pays du monde, les juridictions sont l? pour s?vir. A chaque fois qu?un d?passement est prouv?, les responsables sont imm?diatement sanctionn?s administrativement, avant m?me la d?cision de justice. Cette rigueur en dit long sur la d?termination dans la conduite de la r?forme, de la modernisation. Le nouveau directeur g?n?ral, Abdelatif Hamouchi a une r?putation d?efficacit?, d?int?grit? et d?attachement absolu ? l?Etat de droit. Il aura, sans doute, ? s?attacher aussi aux conditions de travail de ses agents. Malgr? les am?liorations de ces derni?res ann?es, les salaires, les indemnit?s, les primes restent en de?? de la charge de travail, des risques encourus, des responsabilit?s assum?es. La Direction met en place des structures de communication. Elle s?est aussi ouverte ? la presse pour l?information et aux simples citoyens pour toute r?clamation. Ce d?sir r?el de transparence s?inscrit dans la volont? plus globale de ?normaliser? les rapports de ce corps avec la soci?t?. Les ?flics? ne sont pas l? juste pour r?primer, ils sont l? aussi pour pr?venir et s?assurer de notre qui?tude. Cette d?marche ne peut aboutir que si la soci?t? civile joue son r?le dans l??ducation ? la citoyennet?. Celle-ci ne peut se construire, s?imaginer, sans le respect de la loi et de ceux qui la repr?sentent. C?est un chantier que nous n?avons pas le droit de rater, au risque d?handicaper toute la construction d?mocratique.

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