Aujjar : Le Maroc met à la disposition du Burkina Faso son expérience judiciaire

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Le Maroc met son expérience judiciaire à la disposition du Burkina Faso dans le but d’accompagner ce pays dans ses efforts de consolidation des Institutions de l’Etat de droit, a affirmé le ministre de la justice, Mohamed Aujjar

"Nous avons exprimé à nos interlocuteurs burkinabè notre entière disposition à contribuer à l’amélioration et au renforcement de leur système judiciaire et d’accompagner les actions du gouvernement de ce pays frère visant à moderniser et à développer les chantiers qu’il a lancés dans ce domaine", a déclaré Aujjar.

Le ministre de la justice a entamé, lundi dernier, une visite de travail de trois jours à Ouagadougou au cours de laquelle il a signé avec le ministre burkinabè de la justice, des droits Humains et de la promotion civique, garde des sceaux, Bessolé René Bagoro, trois conventions portant sur la coopération judiciaire en matière civile, commerciale et administrative, ainsi que sur l’entraide judiciaire en matière pénale et l’extradition en vertu de laquelle les deux pays échangeront les personnes ayant commis des actes répréhensibles dans chacun des deux pays.

Il a également paraphé avec le ministre burkinabè de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Séni Mahamadou Ouédraogo, une convention-cadre de coopération entre l’institut supérieur de la magistrature du Maroc et l’École nationale de l’administration et de la magistrature du Burkina Faso.

"Les conventions que nous avons signées, lundi et mardi, ambitionnent de mettre en place des garanties juridiques et légales en vue d’appréhender les relations entre les deux pays dans le cadre de la transparence et de la consolidation de l’État de droit", a précisé Aujjar.

Lors de sa visite à l'assemblée nationale, les parlementaires burkinabè (Majorité présidentielle et opposition) ont affirmé au ministre leur détermination à ne ménager aucun effort pour que lesdites conventions de coopération judiciaire soient adoptées par les locataires de l’Hémicycle dans les meilleurs délais.

Dans l’objectif d’asseoir un cadre approprié susceptible de contribuer à l’intensification et à la consolidation des relations de coopération maroco-burkinabè dans tous les domaines, il s’est avéré nécessaire, voire impératif de les doter d’un arsenal juridique idoine et judicieux, en application des orientations royales, a noté Aujjar.

"Le Maroc suit avec grand intérêt l’évolution et le processus positifs amorcés par le Burkina Faso et souhaite accompagner ce pays dans ses efforts de développement dans la perspective de parvenir à concrétiser un partenariat entre les deux pays, tout en mettant notre modeste expérience et expertise à la disposition de nos frères burkinabè", a-t-il, par ailleurs, souligné.

Évoquant la percée du Maroc en Afrique subsaharienne, Aujjar a fait remarquer que le cas du Burkina Faso s’avère, à plus d’un titre, plus privilégié à plusieurs niveaux aussi bien politique et économique que culturel, en raison des liens historiques qui lient les deux pays.

"+Le Pays des Hommes intègres+ jouit d’une position et d’une place particulières pour le Maroc, d’autant qu’en ce qui concerne le partenariat, le Burkina Faso est en passe de devenir un État qui constitue désormais un modèle à l’échelle de la sous-région", a-t-il relevé. Le royaume du Maroc se félicite de l’excellence et de la coopération fructueuse et prometteuse avec le Burkina Faso qui se raffermissent au fil des années grâce à la volonté et à la détermination qui animent les deux parties de ne ménager le moindre effort en vue de hisser leurs relations bilatérales au rang des liens d’amitié et de fraternité qui lient les chefs d’État des deux pays, le roi Mohammed VI et Roch Marc Christian Kaboré.

Les deux chefs d’État, a poursuivi le ministre de la justice, sont déterminés à aller de l’avant dans le but de garantir à leurs peuples respectifs un avenir meilleur et concrétiser leurs aspirations au développement et au progrès.

Lors de son séjour à Ouagadougou, Aujjar s’est entretenu avec le ministre d’État auprès de la présidence du Burkina Faso, Simon Compaoré, le premier ministre, Paul Kaba Thiéba, et avec le premier vice-président de l’Assemblée nationale (Parlement), Benéwendé Stanislas Sankara.

Le ministre de la justice est accompagné d’une délégation comprenant l’inspecteur général du ministère, Mohamed Nassar, le conseiller du ministre, Mohamed Drina, le directeur des affaires civiles au ministère, El Hassan El Guassem, et le directeur des études, de la recherche et de la coopération, Abdelhanine Touzani.

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