Commission de l’ONU en charge de la décolonisation : l’Algérie essuie une défaite face au Maroc

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Le Maroc a été élu, ce mercredi 31 mai, à l'unanimité des 193 Etats membres des Nations Unies, en tant que Vice-président de la 72ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU, qui se déroulera de septembre 2017 à septembre 2018. Il a également été élu, face à l’Algérie au poste de Vice-président de la 4ème commission en charge de la décolonisation. 

L’élection du Maroc à la Vice-présidence de l’Assemblée Générale survient après son endossement par le groupe africain de New York, au même titre que le Gabon, le Ghana, le Liberia, le Madagascar et le Zimbabwe.

L’élection des Vice-présidents a été précédée par celle du président de l’Assemblée Générale, en la personne de Miroslav Lajcak, ministre des Affaires étrangères de la Slovaquie.

Les Vice-présidents ainsi que les présidents des six grandes commissions et les cinq membres permanents du conseil de sécurité constituent le comité général qui dirigera les travaux de l’Assemblée Générale sous la présidence de Lajcak.

L’élection du Maroc consacre la reconnaissance internationale et unanime au sein de l’Organisation des Nations Unies des efforts du royaume pour l’édification de l’Etat de droit, la promotion de la paix et la sécurité internationales et la consolidation de la démocratie et le respect des droits de l’Homme.

Elle récompense, également, le rôle actif du royaume du Maroc au sein des Nations Unies, aussi bien au niveau des opérations de maintien de la paix, des questions climatiques, de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent et de la gouvernance internationale.

Avant cette élection, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale a présidé la troisième commission de la 69ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU, qui traite des droits de l’Homme, des questions sociales, humanitaires et culturelles.

Elu Vice-président de la 4ème commission en charge de la décolonisation, au détriment de l’Algérie

Le Maroc a été brillamment élu par l'Assemblée Générale des Nations Unies, face à l’Algérie, au poste de Vice-président de la 4ème commission, en charge de la décolonisation.

Le candidat marocain, Yasser Halfaoui, conseiller à la mission permanente du Maroc auprès des Nations Unies à New York, a obtenu 88 voix contre 58 pour la candidate algérienne.

Le choix porté sur le candidat marocain, au détriment de la diplomate algérienne, représente un vote de confiance en faveur du Maroc, confortant ainsi son rôle de premier plan, son sérieux et sa proactivité au sein des Nations Unies de manière générale, et de la 4ème commission en particulier. La dernière élection du Maroc au bureau de cette commission remonte à 1970.

Par ailleurs, ce résultat consacre les efforts du Maroc en tant que coordonnateur du Mouvement des Non Alignés pour le maintien de la paix et en faveur des questions de paix et de sécurité qui relèvent de cette commission.

Il s’agit également d’une victoire pour la diplomatie marocaine contre l’acharnement de l’Algérie, qui a usé de tous les moyens et manœuvres pour empêcher le Maroc d’accéder à ce poste.

En réaction à la candidature du Maroc, l’Algérie s’est empressée de présenter sa propre candidate, bien que ce pays fût membre du bureau de la 4ème commission en 2006.

Non seulement l’Algérie n’a pas voulu se soumettre aux critères du groupe africain, qui étaient en faveur de la candidature marocaine, mais elle a également empêché la tenue d’une session du comité des candidatures africain, afin de lui éviter son verdict, qui lui était manifestement défavorable.

En optant pour l’envoi de la question à l’Assemblée Générale, l’Algérie pensait pouvoir compenser son manque de soutien au sein du groupe africain. Malheureusement pour elle, l’Assemblée Générale a tranché en faveur du Maroc avec plus de 30 voix d’écart.

La candidature de l’Algérie avait pour objectif de verrouiller la 4ème commission afin d’y mettre en œuvre son agenda relatif à la question du Sahara, avec la complicité du président de cette commission, qui n’est autre que l’ambassadeur du Venezuela auprès des Nations Unies, Raphael Ramirez, connu pour son hostilité envers le Maroc.

Ce nouveau camouflet infligé à l’Algérie par l’Assemblée Générale, vient s’ajouter à une longue liste d’échecs de la diplomatie algérienne, aussi bien à l’ONU qu’à l’Union Africaine.

 

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