Convoqué par l’ONU, le Polisario renonce à sa présence dans la région de Guerguerat

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Le Polisario prend le contre-pied de son ancienne position de « ne jamais quitter Guerguerat » et décide subitement de coopérer avec l’ONU, en vue d’apaiser les tensions créées à cause du maintien de ses éléments armés dans cette zone tampon.

Ce revirement de position a été annoncé par l’agence officielle algérienne (APS), à moins d’un mois de la réunion prééminente du conseil de sécurité, prévue fin avril 2017. Le Polisario change brusquement de décision et souhaite ainsi « coopérer avec les Nations Unies pour discuter des moyens et des voies permettant de mettre le processus de paix sur les rails et de surmonter les tensions créées dans la zone de Guerguerat ».

Cette décision incongrue, qui est également aux antipodes des slogans brandis habituellement par le front, donne une idée claire sur le sentiment de malaise et d’agitation qui sévit dans les rangs du Polisario, à l’approche de la publication du premier rapport d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, prévu ce 7 avril.

Par l’expression de ce vœu de coopération, le front séparatiste tente, dans un dernier souffle, d’embellir son image vis-à-vis de l’ONU. Le Polisario n’oublie pas donc qu’il avait fait, au préalable, la sourde oreille au injonctions de Guterres par rapport au retrait sans conditions de ses éléments armés d'une région censée être démilitarisée en vertu de l'accord de cessez-le-feu signé le 6 octobre 1991. De surcroît, l’appel du secrétaire général à ne pas « obstruer le trafic commercial régulier » dans le couloir terrestre reliant le poste frontière marocain de Guerguerat et celui situé dans le nord de la Mauritanie est resté également sans réponse. Plus révoltant encore, le Polisario est allé, jusqu’à imposer, son autorité oppressive aux conducteurs de camions obligés de passer par ce couloir, qui relie le Maroc aux pays de l’Afrique subsaharienne.

Avant d’exprimer ouvertement son désir de coopérer avec les Nations Unies, le front séparatiste avait commencé par mettre à l’écart le chef des éléments du Polisario, Moulay Mohamed Ahmed, qui interceptait les transporteurs marocains. Le Polisario tenterait ainsi, comme dernier espoir, de faire montre de bonnes intentions pour contraster avec tous ses comportements antérieurs lâches et irraisonnables.

 

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