J'ai commis une conférence avec moi-même...dans mes rêveries...

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2025
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Une légalité illégitime, ça ne passe pas, c‘est du formalisme

La désignation du nouveau chef du gouvernement repose sur l'argument désormais convenu,que ce qui est fait est d'abord et avant tout légal. Il est dans la droite ligne de la légalité sans que celle-ci ne soit ni exclusive ni inconditionnelle.

À chaque fois, la conformité à l'article 47 de la constitution est scrupuleusement respectée et largement soulignée. Les tractations pour la formation du gouvernement, ont fait montre, d'un cohubuhu insupportable et une cacophonie délétère,depuis les élections législatives. Elles avaient, néanmoins le mérite de légitimer une nouvelle culture sans pour autant cautionner le facteur éthique qui fut souvent absent à l'appel. Le nouveau désigné à la magistrature gouvernementale, n'en est pas étranger, à cette situation. Toutes les décisions prises par Abdelillah Benkirane ont été consignées et approuvées par le conseil national du PJD dont le nouveau désigné à la tête du gouvernement est le président.

Il est à parier, que si rien ne change; ce dernier continuerait à s'en prendre à Aziz Akhanouch mais dans un autre style. Lequel ne raterait plus l'occasion, évidemment, avec les nuances de rigueur, de porter la responsabilité du blocage gouvernemental à son futur patron.

Le souci entre Soussis serait de respecter la forme sans démordre sur le fond. Ainsi, les pièces rapportées par le nouveau président du RNI, à savoir l'USFP et l'UC persisteront-ils, à se donner avec véhémence à une critique en règle du PJD qui reste toujours hermétique à leur intégration dans la majorité ! Dans cette perspective qu'en sera-t-il également du Mouvement Populaire qui sans vergogne ni fracas, avait décrété dès le départ qu'il se rangerait, en toutes circonstances, derrière le flamboyant chef du RNI. Une force d'appoint de circonstances qui mériterait,une attention particulière, quand viendra le moment de l'affectation des postes ministériels. Le même intérêt se porterait évidemment sur le PPS qui ne se retrouverait plus, à l'évidence, aussi généreusement représenté au gouvernement.

Comment Saad Dine El Otmani fera-t-il bouger les lignes si l'Istiqlal revenait sur son soutien avec où sans participation au gouvernement alors que le torchon continue à brûler avec le President du RNI. Les ponts sont rompus entre l'Istiqlal et l'USFP et le rêve formulé en 201 d'un gouvernement PJD/Koutla n'est plus qu'une chimère.

S'agissant des relations PJD/PAM, il ne fait aucun doute que les graves turbulences de toutes les dernières consultations électorales ont laissé des cicatrices qui ne seront pas pansées de sitôt! Dans cette configuration Ilyass El Omari resterait dans la résignation devant la démarche agressive de Aziz Akhenouch qui se donne des allures de chef de l'opposition lorsqu'il s'agit de faire porter Habib Malki au perchoir et de chef de la cohabitation lorsqu'il est question de former le gouvernement, avec ses acolytes, puis lorsqu'il s'agira de donner corps à l'équipe gouvernementale.

Les chances de voir aboutir la fin du blocage restent minces au regard des ruptures qu'elles suscitent et les malentendus qu'elle engendrent. Même en s'octroyant la possibilité d'un tour de table avec l'ensemble des parti représenté au parlement, le désigné à la chefferie du gouvernement aura-t-il la possibilité de brisé les coalitions existantes ou sera-t-il capable de créer les conditions de cohabitations avec d'autres partis!

L'intelligence n'est plus dans l'édification des scénarios possibles d'une majorité gouvernementale mais dans la capacité de tous les partis politiques de reconsidérer leurs attachements aux valeurs démocratiques et au respect de la constitution. C'est dans ce sens qu'il faudrait lire, le communiqué du cabinet royal, aussi bien dans sa sémantique que dans sa signification profonde; pour se rendre compte qu'il n y a pas qu'une lecture restrictive de la constitution. Le formalisme ne passera pas. La fin de la récréation a été sifflée; La persistance dans le blocage ne serait plus qu'une légalité illégitime.

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