Les Marocains vendredi aux urnes pour les élections législatives, les 2èmes sous la Constitution de 2011

Les électeurs marocains prendront vendredi la route des urnes pour élire les membres de la chambre des représentants lors des deuxièmes élections législatives au Maroc dans le cadre de la Constitution de 2011et les neuvièmes depuis le recouvrement du Royaume de son indépendance. Retour sur des élections qui, somme toutes, se sont déroulées dans des conditions normales. 

Seuls trois partis couvrent 100% du térritoire

1.410 listes de candidatures ont été présentées comprenant 6.992 candidats et candidates. Sur ce total, 1.385 listes ont été déposées au titre des circonscriptions locales (4.742 candidats et candidates), soit une moyenne de 15 listes par circonscription. 

Le nombre de listes déposées au niveau de chaque circonscription locale varie entre 9 et 25 listes tandis que deux listes sans appartenance politique ont été déposées pour le scrutin du vendredi. 

Trois partis politiques, en l’occurrence le parti de l’Istiqlal (PI), le parti Authenticité et modernité (PAM) et le parti de la justice et du développement (PJD) ont déposé 92 listes chacun, soit 100% des circonscriptions, suivis de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 91 listes, soit 98,9% des circonscriptions et du parti du progrès et du socialisme (PPS) et de l’alliance des partis de la Fédération de la gauche démocratique avec 90 listes chacun, soit 97,8% des circonscriptions. 

Les jeunes représentent plus de 73% des électeurs

Quelque 15,7 millions électrices et électeurs choisiront au suffrage universel direct au scrutin de liste 395 membres de la chambre des représentants, dont 305 au niveau des circonscriptions électorales locales et 90 au titre d'une circonscription électorale nationale. 

Le corps électoral est composé, selon le genre, de 55 % d'hommes contre 45 % de femmes et selon le milieu de 55 % des électeurs issus du milieu urbain contre 45 % du milieu rural. Selon les tranches d'âge, 30 % des électeurs ont moins de 35 ans, 43 % sont âgés entre 35 et 45 ans et 27 % ont plus de 54 ans. 

4000 observateurs pour garantir des élections propres

Le nombre d’instances accrédité pour l’observation indépendante et neutre des élections du 7 octobre 2016 s’élève à 37 instances nationales et internationales, dont 31 associations nationales, en plus des observateurs et observatrices du Conseil national des droits de l’Homme. 

Ces instances mobilisent plus de 4.000 observateurs et observatrices, dont 92 observateurs internationaux, qui procèdent à l'observation de ces législatives depuis le début de la campagne électorale jusqu'à l'annonce des résultats, en passant par le jour du scrutin. 

Une campagne électorale des plus normales

La campagne électorale dont le coup d’envoi a été donné à la première heure du 24 septembre 2016 se poursuivra jusqu’à minuit de ce jeudi 6 octobre, soit la veille du jour de scrutin. 

L’enseignement, les opportunités d’emploi, l’action sociale, le renforcement des infrastructures sont au centre des programmes électoraux présentés par les partis politiques en lice dans le cadre de ces législatives en vue d’attirer les voix des électeurs et les inciter à participer à l’opération électorale. 

Les programmes des partis politiques mettent également l’accent sur l’amélioration de la compétitivité du secteur économique vu son rôle dans la promotion du développement humain et la consolidation de la croissance de l’économie nationale. Les objectifs chiffrés dominent les programmes électoraux des partis politiques marocains qui recourent à plusieurs outils lors de la campagne électorale. 

Aussi, les partis utilisent les nouveaux moyens de communication tels internet, les réseaux sociaux, les SMS, le mailing, outre les moyens conventionnels comme les tracts, les affiches et les meetings. 

La commission gouvernementale de suivi des élections a enregistré avec satisfaction les conditions normales dans lesquelles se sont déroulées les différentes étapes des préparatifs aux échéances du 7 octobre, ce qui garantit le déroulement sain de l’opération électorale. Et mise à part, quelques joutes verbales elles aussi normales en période d'élections, et quelques dérapages, nous pouvons dire que la maturation démocratique au Maroc fait son chemin. En croisant les doigts pour ne pas avoir de mauvaises surprises.