Lutte contre la corruption : Parlez, parlez, il en restera toujours quelque chose

5437685854_d630fceaff_b-

445
Partager :

Abu Dhabi - Le Maroc a affirmé, mardi, à Abu Dhabi, qu'il aspire à ce que les consultations approfondies de l'année prochaine en perspective de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la lutte contre la corruption, qui se tiendra en 2021, conduisent à la formulation d'une déclaration politique "équilibrée dans sa philosophie et pratique dans ses objectifs".

Le président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la Corruption, Mohamed Bachir Rachdi, a déclaré dans une intervention au nom du Maroc, lue lors de la huitième conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, que ladite déclaration vise à confirmer l'engagement de la communauté internationale dans la prévention totale et complète et la lutte contre le phénomène de la corruption par l'Assemblée générale en tant que forum mondial, à consacrer l'engagement politique des États à lutter contre la corruption et à intensifier la coopération entre les États parties pour lutter contre ce fléau.

La Déclaration ambitionne également, ajoute M. Rachdi, de renforcer la participation des États à la mise en œuvre des principes fondamentaux de la Convention des Nations Unies contre la corruption, de créer un observatoire international pour développer des mécanismes permettant d'approfondir la connaissance objective de la corruption et de ses conséquences et d'établir des indicateurs plus précis pour mesurer ses manifestations et évaluer l'efficacité et l'impact des politiques publiques dans ce domaine.

L'Observatoire sera chargé aussi de compléter les informations disponibles sur les initiatives et les meilleures pratiques dans le domaine de la prévention de la corruption et d'encourager les contributions volontaires pour permettre aux pays en voie de développement de fournir l'assistance technique nécessaire pour prévenir et combattre la corruption, a-t-il ajouté.

Le même responsable a déclaré que 16 ans après l'adoption par l'Assemblée générale de la Convention des Nations Unies contre la corruption, 6.200 recommandations et environ 1.100 meilleures pratiques ont été publiées, appelant à davantage d'efforts et à une mobilisation continue en vue de parvenir à une évaluation quantitative et qualitative des besoins en la matière, et à la collecte d'informations sur les difficultés rencontrées et les meilleures pratiques afin de trouver des solutions efficaces favorisant la mise en oeuvre du contenu de la Convention.

Les travaux de cette conférence internationale, la plus importante sur les questions liées à la lutte contre la corruption, devront se poursuivre jusqu'au 20 décembre, avec la participation de 3.000 délégués représentant 185 pays.

lire aussi