Quand Noureddine Sail agace les généraux algériens

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"Pour couronner le tout, le président du jury de la 25e édition, n'est autre que Noureddine Sail", ajoute la même source relevant que le forcing de l'ex-directeur général du Centre cinématographique marocain à Ouaga’’

"Les Marocains sont les champions du lobbying en Afrique, pas seulement en politique ou en économie, mais aussi dans la culture", écrit dimanche le journal algérien’’ écrit le journal L’Expression proche des généraux algérien.

"Et le secteur dans lequel ils excellent, c'est bien le cinéma et plus particulièrement les festivals", précise le journal, faisant allusion à la désignation du scénariste marocain Nour-Eddine Saïl pour présider le jury long métrage de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).

"C'est notamment grâce à son Festival du cinéma africain de Khoribga, qu'il a pu tisser des liens très forts avec le monde du cinéma en Afrique. Faute de mettre la main aux JCC Journées cinématographiques de Carthage, (trop protégé par Dora Bouchoucha et la France) il a jeté son dévolu sur le Fespaco", indique la même source.

Le journal note aussi que "le lobbying de Sail a été payant puisque durant les trois dernières éditions, le Grand Prix du Fespaco est revenu par deux fois à des films marocains (Pégase 2011, et Fièvres en 2015). Et comme cela ne suffit pas depuis 2011, c'est même la Royal Air Maroc qui est devenue le transporteur officiel du festival. Dans la logique d'expansion prônée par le roi Mohammed VI en Afrique, c'est même l'Office chérifien des phosphates (OCP) qui a le statut de sponsor junior pour cette édition".

"Pour couronner le tout, le président du jury de la 25e édition, n'est autre que Noureddine Sail", ajoute la même source relevant que le forcing de l'ex-directeur général du Centre cinématographique marocain à Ouaga.

L’Expression rapporte que la presse que des journaux locaux « ont même osé dénoncer cet état de fait qui a contribué à la réduction de la participation de deux piliers du continent: l'Afrique du Sud et l'Algérie.  "Un cinéaste tunisien a même rappelé qu'au festival africain de Khouribga, il y a quelques années, une association africaine a été créée par Noureddine Sail et l'actuel patron du Fespaco entre autres, pour... concurrencer la Fepaci, (la Fédération panafricaine des cinéastes), créée à Nairobi et qui était soutenue par l'Afrique du Sud", rapporte le journal.

Et le journal de poursuivre: "Le Fespaco qui a longtemps traîné l'étiquette de festival piloté par la France sera maintenant placé sous la coupe d'un responsable marocain. Le Fespaco qui est toujours à la recherche de sponsors était ‘’obligé de se soumettre aux diktats de Sail, en raison du retrait des sponsors français, notamment Canal+, Air France et Aigle Azur. Seuls les organismes médiatiques comme TV5 ou encore OiF Organisme de la francophonie restent attachés à ce festival".

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