Yasmina Baddou : « les décisions d’un secrétaire général ne peuvent pas être au dessus des lois ».

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Le verdict vient de tomber. Le tribunal administratif de Rabat a décidé de lever la suspension de Yasmina Baddou et Karim Ghellab de leurs activités au sein du Parti de l’Istiqlal. Contacté par le Quid, l’Ex-ministre de la santé n’a pas caché sa joie quant à cette décision qui est « une victoire des droits de la défense, de la démocratie et des fondements d’un Etat de droit ».

Que pouvez-vous nous dire par rapport à cette décision ?

Je suis très heureuse de cette décision qui nous a rétablis dans nos droits. C’est aussi une victoire des droits de la défense, de la démocratie et des fondements d’un Etat de droit. Quand nous exerçons au sein d’un parti, les décisions d’un secrétaire général ne peuvent pas être au dessus des lois. Les recours sont donc toujours possibles. Aujourd’hui, fort heureusement, le droit était avec nous. Cette décision nous permettra ainsi d’assister au conseil national, parce que nous avons fait appel auprès du conseil national, qui décidera demain de l’annulation ou de la conservation de cette décision.

Vous-êtes vous remis en question quant à vos engagements envers l’Istiqlal ?

Je suis une Istiqlalienne  de naissance et on a voulu remettre en cause mon appartenance. Ce qu’on me reproche, c’est  d’avoir émis un avis contraire à celui du secrétaire général et d’avoir obéi à M’hamed Boucetta. J’ai été pendant 15 ans députée d’une circonscription que le parti n’a jamais eue, j’ai été pendant 12 ans présidente d’un arrondissement que nous n’avions jamais présidé. La démonstration de notre militantisme et de notre loyauté à notre parti ne fait donc aucun doute.

Serez-vous présente lors du prochain congrès du parti prévu pour le  31 mars prochain?

Notre présence est confirmée. Nous allons assister en tant que membres du comité exécutif.  Le parti a été informé, par l’intermédiaire d’un huissier de justice, de la suspension de cette décision. Et bien avant le congrès du parti, il y’aura la tenue des congrès provinciaux, qui vont élire les congressistes, ainsi que les membres du conseil national. Ces derniers auront à élire le futur secrétaire général et les  nouveaux membres du comité exécutif du parti.   

Pensez-vous que cette décision sera prise en compte par le conseil national ?

Cette possibilité existe aussi et à ce moment là il y aura d’autres recours. Nous ne pouvons pas rester  otages d’une dictature. En réalité, j’ai entièrement confiance en les militants du parti. D’ailleurs, la majorité d’entre eux ont été choqués par cette décision. Si on les laisse librement s’exprimer, ils seront pour l’annulation.

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