HARO……. ! On détruit la mémoire collective de Rabat

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Non, ce n’est pas un canular, c’est une triste réalité qui a commencé à dérouler son rouleau broyeur : une partie de la mémoire architecturale de Rabat est en train de se détruire .

Cela se passe à 3 kilomètres de la wilaya de Rabat - exactement aux alentours du marché de l’Agdal, à la place Rabia el Adaouia, cette figure soufie - c’est sur le long de cette perspective d’alignement à ordonnancement architectural  d’un semi collectif à période dite puriste, post-coloniale . Tout l’Agdal a été détruit laissant place à des immeubles R+ 4, souvent construits pratiquement et systématiquement sans intervention de l’architecte.

Un passé honteux dans l’histoire de la ville qui aurait  du servir de leçon !

La récente décision royale de faire de détruire un début de chantier d’un centre commercial, à Salé, parce qu’il constituait une l’écologie visuelle des lieux, est une merveilleuse leçon afin de  conserver ce site - réalisé de haute lutte - afin de préserver une perspective à vue dégagée  et une aire riveraine au Bouregreg.

Voilà que maintenant, à l’Agdal, une part de ce legs d’Histoire et de l’histoire de Rabat dans sa partie architecturale est menacé : on a commencé à détruire le plafond d’une partie de cette œuvre pour anéantir tout ce coin d’immeuble.  

Elus, autorités, collectivités, région, conseils, autorités de la conservation du patrimoine, intervenants de la  presse , citoyens , faites quelque chose à extrême urgence : dans quelques heures après lecture ci-contre, les pelleteuses détruiront ce joyau architecturale de l’Agdal à Rabat.   

Quelques exemples , à travers les villes du Royaume, attendent également leurs tours : par un salut de délivrance , hélas , incertain  ou de mauvais sort menant , indéniablement ,vers une destruction éclaire et massive.

Le patrimoine est un legs. Nous devons le préserver, le codifier par période, préempter au besoin et les souscripteurs sont là,  le transmettre aux générations futures. L’architecture est ce livre à ciel ouvert, on peut le lire à volonté, et quand il fait partie de notre mémoire collective, nous devons le conserver.

Le département de la conservation du  patrimoine doit de nous le rappeler. Il ne l’a pas, hélas, fait, tout comme, les élus,  ni moins le maire de Rabat qui à entendre cela dirait : je ne sais même pas où se trouve ce bâtiment donnant sur cette place à appellation illustre et à détritus nauséabonds à volonté. Quant aux habitants, ils inhalent les odeurs et marchent sur ces trottoirs, aux alentours, noirs de saleté, faute de pouvoir retrouver une terre battue, nature et propre d’antan !

 

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