Settat – Le coup d’envoi de la 11ème édition du Festival National de Loutar a été donné, vendredi soir au Centre culturel de Settat, sous le thème de l’"Ouverture sur les rythmes africains".

L’édition 2023 du festival, organisé par l’association "Maroc profond pour la préservation du patrimoine", avec le soutien du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication – Département de la Culture, a débuté par une performance artistique reflétant la place de Loutar dans le chant traditionnel marocain, une pièce théâtrale intitulée "Lammat Al Ahbab", mise en scène Abdelghani Sennak et interprétée par un groupe d’artistes et de praticiens de cet instrument.

L’ouverture du festival a été marquée également par l’incorporation des rythmes africains au programme de cette édition à travers la participation du groupe maroco-malien "Balafond Sound Kieta" accompagné par d’autres maîtres de la musique amazighe.

La première journée du festival a été égaillée par l’hommage rendu à l’un des pionniers de la musique de Loutar dans la région de Chaouia, Abdelkabir Louz.

Abdellah Chakhs, président de l’association organisatrice du festival, a souligné le rôle de cet événement dans la promotion de la contribution de l’instrument de Loutar dans le succès de la musique marocaine, notamment celle répandue dans les plaines et montagnes du Royaume, mais aussi dans la préservation du patrimoine populaire.

Le festival, a-t-il ajouté, est une occasion idoine pour tous les praticiens, chercheurs et amoureux de cet art d’assister à des spectacles de qualité et de renouveler la rencontre et les échanges autour de la de l’identité culturelle marocaine et du patrimoine musical populaire de toutes les régions du Royaume.

Selon M. Chakhs, le Festival National de Loutar vise notamment à valoriser et réhabiliter cet instrument populaire en tant que moyen d’expression musicale, tout en contribuant à préserver le patrimoine immatériel marocain.

Les organisateurs de cette 11è édition ont concocté un programme riche avec également des concerts d’artistes pratiquant le "Tidinit", un instrument de musique hassani répandu dans les provinces du sud du Royaume.

Le programme prévoit également des concerts musicaux au profit des prisonniers, hommes et femmes, détenus dans les établissements pénitentiaires des provinces de Settat et Berrechid, organisés en coopération avec la Direction provinciale de la Culture et en coordination avec les administrations de ces établissements pénitentiaires.

Cette édition du festival comprend aussi l’organisation d’un colloque scientifique sur "Le rôle du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication – Département de la culture et de la société civile dans la valorisation du patrimoine immatériel", auquel prendront part plusieurs chercheurs et experts.