Johannesburg - Cent cinquante-deux hommes politiques ont été assassinés depuis 2011 dans différentes régions d’Afrique du Sud, a révélé mercredi le ministre de la Police, Bheki Cele.

S’exprimant lors d’un point de presse sur le bilan de l’équipe spéciale de la police depuis juillet 2018 jusqu’à ce jour, M. Cele a indiqué que la police enquête sur plus de 321 cas liés aux violences politiques dans la province de KwaZulu-Natal depuis juillet 2018.

«Les cas vont des assassinats au complot visant à tuer des conseillers ou des personnalités politiques», a souligné le ministre qui est également président du Comité interministériel sur la violence politique, notant qu’à l’approche des élections générales de 2024, la Commission a jugé nécessaire d’annoncer les résultats de son action.

Lundi, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a indiqué que la multiplication des attaques contre les policiers en Afrique du Sud révèle l’ampleur de la criminalité dans le pays et le désespoir des criminels qui cherchent à éliminer tous les obstacles sur leur chemin.

La criminalité en Afrique du Sud a atteint des proportions alarmantes avec des chiffres ahurissants. 6228 personnes ont été tuées durant le 2ème trimestre de cette année, dont 895 femmes, 293 enfants et 31 policiers, selon des statistiques révélées au Parlement par le Service de police sud-africain (SAPS).

L’Afrique du Sud a l’un des taux de criminalité les plus élevés au monde, le crime violent y étant devenu une affaire quotidienne. Selon les statistiques de la police, 82 meurtres sont commis chaque jour dans le pays, alors que les enquêtes sont rarement concluantes.