Afrique du Sud: Les bureaux de l'ANC fermés en raison d'une crise financière

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Cyril Ramphosa président de l’Afrique du Sud et de l’ANC

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Johannesburg - Les bureaux du parti du Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud, ont été fermés à partir de ce jeudi suite à une crise financière et une grève menée par le personnel qui n'a pas reçu son salaire depuis trois mois, a indiqué le parti.

Le personnel du parti a été informé, mercredi, dans une lettre du directeur général de l'ANC, Febe Potgieter, que leurs salaires impayés de juillet et d'août ne seraient pas payés au regard des difficultés financières que traverse le parti de Nelson Mandela.

L'ANC est confronté depuis quelques années à de sérieuses difficultés financières qui se sont accentuées durant les derniers mois. Le parti a omis de payer les fonds de prévoyance sociale et de retraite de son personnel pendant plus de deux ans. Il n'a pas pu également régler une facture fiscale de plus de 5 millions de dollars revendiquée par l'administration des impôts.

Dans une lettre adressée à la direction du parti, le personnel a souligné que «l'économie sud-africaine connaît une crise qui se manifeste par l'effondrement de l'investissement et de la croissance économique, ainsi que par une nouvelle détérioration du niveau de vie de la majorité des Sud-Africains».

«Cette situation malheureuse ne nous a pas épargné, les travailleurs de l'ANC», a-t-il déploré, soulignant que «la hausse des prix de l'essence, de l'électricité et des produits de première nécessité affecte le personnel et leurs familles».

«Nous avons essayé de patienter mais cette situation n'est plus tenable. Il est totalement inacceptable que nous devenons les boucs émissaires de la mauvaise gestion financière du parti», a-t-il poursuivi.

Le ralentissement de l’économique sud-africaine a mis les finances du pays a rude épreuve. La crise sanitaire de la Covid-19 a aggravé davantage les difficultés financières de ce pays d’Afrique australe qui a vu son PIB baisser de 7% en 2020.

Cette situation a également alimenté les troubles sociaux qui ont secoué le pays en août dernier. De violentes émeutes dans les provinces du Gauteng et KwaZulu-Natal ont causé des pertes estimées à des milliards de dollars.

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