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Afrique du Sud: plus de 7000 policiers inculpés pour différents crimes en cinq ans
«Entre 2019 et 2023, un total de 220 membres du Service de police sud-africain (SAPS) ont été accusés de meurtre»
Johannesburg - Plus de 7000 policiers sud-africains ont été inculpés pour différents crimes au cours des cinq dernières années, notamment des meurtres, des viols et des vols de fonds en transit, a révélé le ministre de la Police Bheki Cele.
«Entre 2019 et 2023, un total de 220 membres du Service de police sud-africain (SAPS) ont été accusés de meurtre», a déclaré M. Cele au Parlement en répondant aux questions écrites des députés des Combattants pour la liberté économique (EFF) et du Freedom Front Plus (FFP).
Soulignant que la loi devrait suivre son cours dans les cas où les policiers ont commis des crimes ou des transgressions, il a noté que durant la même période, 110 agents de police ont été accusés de viol.
Par ailleurs, M. Cele a souligné que 195 policiers ont été accusés de vol qualifié durant les cinq dernières années, notant qu’entre 2020 et 2022, quatre agents ont été inculpés pour leur implication dans des vols de fonds en transit.
«Les autres crimes dans lesquels la police a été impliquée comprennent les enlèvements, la fraude, la traite des êtres humains, les détournements de camions, le braconnage de rhinocéros, le sabotage des infrastructures essentielles, le trafic de drogue et la corruption», a-t-il poursuivi.
En Afrique du Sud, la violence policière est une réalité tangible qui va crescendo avec la hausse alarmante des taux de criminalité dans le pays.
Selon la Direction indépendante des enquêtes de police (IPID), plus de 220 personnes ont trouvé la mort en détention dans les prisons sud-africaines au cours de l’exercice 2021-2022.
En 2021, l’IPID avait déploré le décès de 440 personnes à la suite d’une action de la police, ce qui équivaut en moyenne à un décès toutes les 20 heures.
L’Afrique du Sud est l’un des pays les plus violents au monde, avec des meurtres en constante augmentation. M. Cele, qui a présenté récemment les statistiques trimestrielles sur la criminalité à la commission parlementaire du portfolio de la Police, a brossé un tableau sombre de la situation sécuritaire dans le pays.