Algérie: la justice rejette les pourvois en cassation du journaliste Ihsane El Kadi

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Ses deux condamnations à sept ans de prison, dont cinq ans ferme, et à six mois de prison ferme deviennent définitives" (avocate)t.

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Alger- La Cour suprême algérienne a rejeté jeudi les pourvois en cassation formulés par le journaliste et détenu d’opinion, Ihsane El Kadi, condamné en appel à sept ans de réclusion, a indiqué son collectif de défense.

"Ses deux condamnations à sept ans de prison, dont cinq ans ferme, et à six mois de prison ferme deviennent définitives", a précisé l’avocate Fetta Sadat.

Le journaliste El Kadi Ihsane, fondateur et directeur des sites électroniques Maghreb Émergent et Radio M, purge une peine de 5 ans de prison ferme. Arrêté chez lui fin décembre 2022, il a été condamné en avril dernier par le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) à 5 ans de prison dont trois ans ferme pour « perception de fonds de l’étranger».

La peine a été aggravée en appel en juin à 7 ans de prison dont cinq ans ferme. La justice a en outre ordonné la dissolution de l’entreprise éditrice de ses deux journaux.

Avant cette affaire, Ihsane El Kadi avait été condamné en juin 2022 à 6 mois de prison ferme suite à une plainte d’un ancien ministre de la Communication à cause d’un article qu’il avait signé sur Radio M.

L’arrestation d’El Kadi et la mise sous scellés du siège de l’entreprise éditrice ont suscité une vague de solidarité parmi ses collègues et les militants des droits humains en Algérie et en Europe.

La condamnation de ce détenu d’opinion s’inscrit dans une vague d’arrestations menée contre de nombreux militants, journalistes et défenseurs des droits humains en Algérie où les libertés fondamentales et droits humains continuent d’être ignorés, violés et délibérément mis à mal.

Selon les organisations de défense des droits de l’Homme, quelque 300 prisonniers d’opinion croupissent, certains depuis plus de trois ans et sans le moindre procès, dans les geôles algériennes.

 

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