''Atlas 9'', un team marocain à la conquête de l’Everest

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"Cinq Marocains ont déjà gravi l’Everest, mais il s’agit cette fois de la première équipe marocaine qui tente de conquérir le plus haut sommet du monde" (Adil Taibi, membre de Atlas 9)

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Par Driss HACHIMI 

Katmandou - Une forte volonté, une incommensurable énergie et surtout d’une longue expérience en alpinisme. Neuf Marocains se préparent à gravir au mois d’avril prochain le mont Everest, le plus haut sommet du monde qui culmine à 8.848 m.

Le groupe "Moroccan Expedition Team" a annoncé dernièrement sa mission baptisée "Atlas 9", le but étant de réussir un exploit sensationnel, garnir un parcours d’alpiniste avec un exploit des plus extrêmes et aussi hisser fièrement les couleurs nationales sur le toit du monde.

"Cinq Marocains ont déjà gravi l’Everest, mais il s’agit cette fois de la première équipe marocaine qui tente de conquérir le plus haut sommet du monde", a indiqué à la MAP, Adil Taibi, membre de Atlas 9 et responsable de la sécurité du groupe.

Pour Adil, le seul parmi le groupe qui a déjà gravi l’Everest en 2021 et qui veut rééditer son exploit mais cette fois-ci dans le cadre d'une l'équipe, le but de cette mission est, entre autres, de faire connaître le Maroc auprès d’une communauté bien ciblée et aussi faire rayonner le potentiel dont regorge le Royaume en termes de tourisme de montagne.

"Il s’agit également de donner le bon exemple aux jeunes que les obstacles sont surtout dans nos têtes", estime cet ingénieur d’État qui compte à son actif plus de 50 sommets au Maroc et ailleurs.

Cependant, l'ascension de l'Everest requiert de longs préparatifs physiques et psychiques mais aussi financiers, affirme le jeune Kenitri.

Conquérir l’Everest, selon Adil, c’est également pouvoir faire face aux différents challenges dont les températures glaciales, les avalanches spontanés, le manque d’oxygène, la nourriture lyophilisée et bien d’autres.

D’un ton chargé d’émoi et de fierté, Adil se remémore de ces instants les plus durs de son expérience en Everest. "L’année dernière était spéciale. Au début, j'ai dû surmonter l’obstacle de la langue avec des sherpas, ces guides népalais de haute montagne, qui ne maîtrisent pas l’anglais".

Il s'agit également, explique-t-il, des contraintes liées aux restrictions sanitaires décrétées suite à la vague déferlante de Covid-19 qui a frappé le Népal, en sus des conditions climatiques très sévères qui l'ont obligé à se déplacer entre les camps de base à différentes altitudes en un peu de temps.

Il a également cité les contraintes liées au poids des bouteilles d’oxygène qui sont indispensables pour chaque alpiniste à partir du camp 3 (7.400m d’altitude).

L’ascension de l’Everest connaît chaque année des incidents mortels, ce qui requiert des aventuriers de respecter strictement les mesures de sécurité et de précaution, assure Adil.

"La souffrance de quelques jours fait la réussite d’une vie", estime Adil pour qui il avait un seul objectif. Porter haut le drapeau marocain sur les sommets les plus hauts du monde.

Outre Adil, le team compte huit autres Marocains, dont une femme et une personne à mobilité réduite, tous déterminés à atteindre le sommet de la planète.

Il s’agit de Seloua Bouhlal, médecin urgentiste et alpiniste, Ayoub Koutar, un ingénieur qui a créé la plateforme "Outdooors " visant à développer le sport au Maroc, et Anass Errihani, un photographe professionnel.

Le groupe compte également Nabil Gayl, le premier Marocain à mobilité réduite qui a réussi l’exploit de gravir le Kilimandjaro (5.895m), le plus haut sommet en Afrique.

"Atlas 9" comprend aussi El Mehdi Amezzane, un amoureux des cimes avec un palmarès de plus de 48 sommets, Yassine Ghallam, le globe-trotter qui s'est lancé le défi de faire le tour du monde en six ans, Mohamed Ouassil, un athlète aguerri qui a grimpé plusieurs sommets en Afrique, en Europe et en Amérique-Latine et Ibrahim Bennouna, un ingénieur marocain qui a conquis plusieurs sommets au Maroc et ailleurs.

A l’heure qu’il est, ces férus de sports pleins d’adrénaline finalisent les derniers préparatifs avant de mettre le cap très prochainement sur la chaîne de l'Himalaya qui partage ses charmes entre le sous-continent indien et la Chine.

 

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