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Avant que le chef de la diplomatie iranienne évoque la reprise avec le Maroc, des experts à Madrid mettaient en garde !
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian
Madrid,- Alors que le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian déclarait jeudi à Téhéran que la république islamique d’Iran était prête à la reprise et l'expansion de ses liens avec l'Egypte et le Maroc, des experts internationaux, pour l’essentiel des Espagnols, mettaient en garde, depuis Madrid, contre la ''collaboration géopolitique'' entre les régimes algérien et iranien qui cherche à ''déstabiliser la région du Maghreb et constitue une menace directe pour l'Espagne et l'Union européenne''.
S’inquiétant de la guerre qui déchire le Soudan, Téhéran a ‘’ mis en garde contre les complots des ennemis de l’Islam pour diviser les musulmans, rappelant que ce qui s’est passé en Irak , En Afghanistan et en Syrie fait partie des ‘’ complots des ennemis de la Oumma islamique’’. Le chef de la diplomatie iranienne a invité à la concentration de ‘’ tous nos efforts sur la lutte contre les complots des ennemis de l’Islam et des lobbys sionistes dans le monde’’.
Vingt-quatre auparavant à Madrid, intervenant lors d’une conférence à l’initiative du Think tank espagnol ''Coordenadas pour la gouvernance et l'économie appliquée'', des experts et des eurodéputés ont appelé à la ''nécessité de prendre des mesures appropriées pour contrer’’ les manœuvres irano-algérienne et ‘’préserver la stabilité et la sécurité de la région''.
Les panélistes, notamment Fernando Fernández Aguirre, colonel de réserve de l'armée espagnole, Fernando García Blázquez, directeur adjoint de l’Institut Général Gutiérrez Mellado, ou encore Álvaro Fernández de Aráoz Gómez de Acebo, expert en cybersécurité, ont attiré l'attention sur l’impératif d’adopter une ''action immédiate'' pour faire face aux risques menaçant le Maghreb à cause de l’alliance entre Alger et Téhéran dans un contexte géopolitique marqué par la guerre en Ukraine.
''La stabilité et la sécurité de l'Espagne, de l'Union européenne et du monde libre sont en jeu, et il est crucial qu'une action coordonnée et énergique soit entreprise pour relever ces défis'', ont-ils souligné.
Selon l'eurodéputé du Parti populaire, Antonio López-Istúriz, l'infiltration de l'Iran dans la région du Sahara et du Sahel, y compris la fourniture de drones de combat aux séparatistes du Polisario, constitue une ''menace réelle à laquelle l'UE doit faire face''.
Pour sa part, l'eurodéputé italien Fabio Massimo Castaldo a mis l’accent sur l'importance de ''repenser radicalement l'approche du partenariat avec le Maghreb et d'éviter les doubles standards dans les relations''.
Il a souligné la nécessité de continuer à encourager et à soutenir les réformes démocratiques dans les pays partenaires, tout particulièrement le Maroc, mettant en garde contre la ''situation préoccupante des droits de l'homme'' en Algérie.