C24 : La marocanité du Sahara est irréversiblement scellée, les camps de Tindouf, ''une bombe à retardement''

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Insécurité rampante, conditions sociales alarmantes dans les camps de Tindouf, répression systématique exercée par les milices du Polisario et le pays hôte, font de ces camps un marché de recrutement pour le terrorisme et une poudrière qui risque d’exploser à tout moment

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Nations Unies - Les camps de Tindouf dans le Sud-ouest de l'Algérie constituent un “foyer de tensions et une bombe à retardement” qui menace la sécurité dans la région, a indiqué Mohamed Elaissaoui, pétitionnaire, devant le Comité des 24 (C24) de l'ONU.

S’exprimant mardi lors de la réunion annuelle du C24, il a relevé que des experts, des parlementaires européens et des membres du Congrès américain ont alerté que ces camps sont devenus un “terreau fertile” pour le recrutement des combattants dans les rangs du groupe jihadiste "Etat islamique au Grand Sahara" (EIGS) et d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, et ce en vue de mener des attaques terroristes contre les civils, les forces de sécurité des pays de la région et les missions onusiennes de maintien de la paix.

Il a souligné que l’implication de la milice du Polisario dans des actes terroristes et son association avec des groupes terroristes armés dans la région du Sahel ont été prouvées, rappelant le cas de Adnan Abou Walid al-Sahraoui, chef du groupe de l'EIGS et mercenaire du Polisario qui était inscrit dans la liste des sanctions instaurées par le Conseil de sécurité en vertu des résolutions 1267, 1989 et 2253 concernant Al-Qaïda et Daech.

Devant les membres du C24, M. Elaissaoui a indiqué qu'Abou al-Walid a grandi dans les camps de Tindouf, dans les bras du Polisario et bénéficiait du soutien de la milice séparatiste armée avant sa mort lors d'une opération sécuritaire internationale en 2021.

Il a en outre indiqué que face à l’insécurité rampante et les conditions sociales alarmantes dans les camps de Tindouf aggravées par la répression systématique exercée par le mouvement armé le Polisario et le pays hôte, des sit-in ont été organisés pour protester contre la direction de la milice séparatiste et ses décisions arbitraires contre les habitants des camps.

Les protestataires ont également dénoncé le détournement des aides humanitaires avant qu’ils ne soient soumis à la répression, au kidnapping et à la torture aux mains du “polisario”, en violation flagrante des droits de l’homme et avec le silence complice et coupable du pays hôte, a indiqué le pétitionnaire.

Il a, dans ce sens, appelé la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité à agir d’urgence pour amener le pays hôte à assumer sa responsabilité juridique et politique et tenir pour responsables tous ceux dont l’implication dans le terrorisme et les violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf a été prouvée.

Et de conclure que le plan d’autonomie, qui jouit du soutien de plus de 100 Etats membres de l’ONU, demeure la seule et unique solution pour régler définitivement le différend régional sur le Sahara dans le cadre de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Royaume.

Omar Hilale : La marocanité du Sahara est irréversiblement scellée

L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale a affirmé, devant les mêms membres du Comité des 24 (C24) de l’ONU, que la marocanité du Sahara est irréversiblement scellée depuis 1975 en vertu de l’Accord de Madrid.

"Je voudrais réitérer une fois de plus que la décolonisation des provinces sahariennes du Maroc a été définitivement et irréversiblement scellée depuis leur retour à leur mère patrie, en 1975, en vertu de l’Accord de Madrid", a souligné M. Hilale lors de la réunion annuelle du C24.

Il a relevé que bien avant cet Accord, la Cour internationale de Justice (CIJ) avait confirmé la marocanité du Sahara, en affirmant dans son avis consultatif que le Sahara n’était pas terra nullius au moment de son occupation par l’Espagne en 1884 et que des liens juridiques d’allégeance, et donc de souveraineté, ont toujours existé entre les Sultans du Maroc et les tribus du Sahara marocain.

Le diplomate a ajouté que la question du Sahara marocain est examinée par le Conseil de sécurité, sous le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies, en tant que différend régional entre le Maroc et l’Algérie, notant que de ce fait, seul le Conseil de sécurité est habilité à faire des recommandations et préconiser une solution à ce différend régional, ce qu’il fait, chaque année, à travers ses résolutions, dont la 2654, adoptée en octobre 2022.

Cette résolution a réaffirmé les quatre paramètres irréversibles de la solution à la question du Sahara marocain, en l’occurrence : la solution au différend autour des provinces du Sud du Maroc ne peut être que “politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis”, a tenu à rappeler l’ambassadeur, soulignant que les prétendus “plan de règlement” et “référendum” auxquels certains se cramponnent désespérément ont été définitivement enterrés par le Conseil de sécurité et le Secrétaire général de l’ONU, depuis plus de deux décennies.

M. Hilale a affirmé, à ce propos, que le deuxième paramètre est l’Initiative marocaine d’autonomie, l’incarnation parfaite de cette solution dans le cadre de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale du Royaume, signalant que le Conseil de sécurité l’a continuellement qualifiée de sérieuse et crédible dans toutes ses résolutions, depuis sa présentation en 2007.

Cette initiative a, depuis, gagné en soutien international, puisque plus de 100 Etats membres des Nations Unies, représentant toutes les régions du monde, dont une grande majorité est présente à cette réunion, la considèrent comme seule et unique base pour le règlement de ce différend, a fait remarquer M. Hilale, soulignant que cette reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara a été confortée par l’ouverture par 28 pays et organisations régionales de leurs Consulats généraux à Laâyoune et Dakhla.

S’agissant du troisième paramètre, il a indiqué que les tables rondes, dans leur même format et avec les quatre mêmes participants, dont le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie, sont le seul cadre pour mener le processus politique jusqu’à son aboutissement.

Concernant le quatrième paramètre, l’ambassadeur a indiqué que le Conseil de sécurité a ancré, dans ses résolutions successives, l’Algérie en tant que partie principale à ce différend régional, qu’il a créé et qu’il maintient en l’appelant expressément à participer aux tables rondes. “Malheureusement, l’Algérie continue à rejeter les résolutions du Conseil de Sécurité et à refuser le retour aux tables rondes, bloquant ainsi le processus politique”, a-t-il regretté.

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a conclu par la réaffirmation d’une évidence et d’une réalité inébranlables: “le Sahara a, de tout temps, été marocain. Il est Marocain. Il restera Marocain jusqu’à la fin des temps”.

 

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